Le temps d'une histoire

Patrick Weber raconte… les femmes de pouvoir

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Par Le temps d'une histoire : les femmes de pouvoir via

L’histoire est souvent injuste avec les femmes... On a longtemps limité les femmes à des rôles secondaires dans l’histoire. Comme si elles n’étaient là que pour donner naissance à l’héritier d’un trône ou accompagner leur mari dans sa carrière.

J’ai voulu remettre les pendules à l’heure et rendre hommage à ces femmes qui ont aussi – et parfois de manière très différente – exercé le pouvoir.

De Sissi à Sofia Loren en passant par Cléopâtre ou Brigitte Macron, toutes ces femmes n’ont, a priori, aucun point commun. Si ce n’est celui d’avoir exercé ou approché différentes sortes de pouvoir.

Sissi, Cléopâtre et Sofia Loren
Sissi, Cléopâtre et Sofia Loren © Tous droits réservés

Patrick Weber vous raconte dix destins de femmes, dix femmes de pouvoir

Il ne fallait pas attendre le mouvement #MeToo pour regretter le mauvais traitement que l’histoire a souvent réservé à ce "deuxième" sexe que l’on a longtemps qualifié de "faible". Un qualificatif terrible mais qui en dit long sur le "péché originel" de féminité aux yeux de certains auteurs et, partant, de l’opinion publique. La France a compté une septantaine de souverains mais pas la moindre femme régnante ! Et quand des régentes ont exercé le pouvoir comme Catherine de Médicis ou Anne d’Autriche, on les accuse de tous les maux. Après deux siècles, la Belgique aura enfin une femme sur le trône. Au cinéma, il a fallu du temps pour que des femmes osent s’affirmer devant des producteurs tout-puissants.

Au cours de l’histoire, les princesses et les reines ont connu le plus souvent des mariages imposés, des amours impossibles et des ambitions politiques déçues. Pour ne pas parler de leur soumission totale à leur époux et de leurs maternités vues comme des preuves de professionnalisme. Comme si ces femmes étaient des pions sur l’échiquier diplomatique et politique. Comme si elles étaient condamnées à jouer les seconds rôles. Certaines ont essayé de se libérer de leur carcan, d’autres ont essayé de s’y conformer, sans toujours y parvenir. Pas simple de faire valoir son ambition au féminin.

Grace Kelly, Elizabeth II et Brigitte Macron
Grace Kelly, Elizabeth II et Brigitte Macron © Tous droits réservés

L’histoire est souvent partiale avec les femmes

Cléopâtre est coupable d’avoir voulu sauver son royaume des griffes de Rome. Elle fut présentée comme la putain du Nil. Avant de devenir un mythe, Victoria n’était qu’un second choix pour la couronne. Aux yeux de l’opinion publique, Jackie Kennedy ne pouvait pas se remarier, condamnée à rester la veuve de JFK. Arletty a commis des erreurs mais sa féminité (assimilée à une faiblesse coupable) n’a fait qu’aggraver son cas. Elizabeth II a gommé une partie de sa vie de femme pour le bien de la couronne. Brigitte Macron joue son rôle de First Lady mais se garde de prendre trop la lumière pour ne pas faire d’ombre à son mari. Grace Kelly a souffert de sacrifier sa liberté pour combler son ambition. Michiko du Japon a perdu sa voix pour vouloir imposer sa voie. Sissi était loin de l’image à l’eau de rose que le cinéma nous a légué. Quant à Sofia Loren, elle s’est fait connaître par sa plastique avant de s’imposer par son talent.

Et au-delà des altesses, on remarque avec étonnement que ce qui passe pour des qualités chez les hommes est considéré comme un défaut pour une femme. Au féminin, l’ambition est suspecte quand elle est honorable pour un homme. L’intelligence qui caractérise l’homme est parfois mal vue pour la femme. L’homme en quête de liberté accomplit son destin avec courage quand la femme devient une lâche aux yeux de l’opinion publique. Quant à l’amour… Quelle question difficile ! L’homme qui collectionne les maîtresses est doté d’une grande santé. La femme qui s’écarte du chemin du mariage sombre dans le péché. C’est injuste ? Oui ! Mais il y a beaucoup d’injustices dans l’histoire.

Victoria, Arletty et Michiko
Victoria, Arletty et Michiko © Tous droits réservés

Plus que jamais, j’en suis sûr : il est temps d’écrire l’histoire au féminin

Voilà pourquoi ces histoires passionnent autant Patrick Weber.

"Ces femmes sont aussi des personnages de chair et de sang. Elles ont souvent dû se battre encore plus fort pour s’imposer. Je suis heureux de partager ces récits avec vous et de rendre hommage à ces femmes qui ont trop longtemps été contraintes de vivre dans l’ombre de ce sexe que l’on disait fort.

Plus que jamais, j’en suis sûr : il est temps d’écrire l’histoire au féminin. Voilà pourquoi je vous entraîne sur les traces de ces dix destins de femmes. Des femmes fortes, séduisantes et attachantes. Des noms qui sont connus mais dont les destins demeurent souvent mystérieux. Je vais vous dévoiler leur incroyable parcours. Entre la grande histoire et la part intime qui font d’elles des êtres uniques."

Le podcast, Le temps d’une histoire : les femmes de pouvoir, est disponible sur Auvio.

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