Il ne fallait pas attendre le mouvement #MeToo pour regretter le mauvais traitement que l’histoire a souvent réservé à ce "deuxième" sexe que l’on a longtemps qualifié de "faible". Un qualificatif terrible mais qui en dit long sur le "péché originel" de féminité aux yeux de certains auteurs et, partant, de l’opinion publique. La France a compté une septantaine de souverains mais pas la moindre femme régnante ! Et quand des régentes ont exercé le pouvoir comme Catherine de Médicis ou Anne d’Autriche, on les accuse de tous les maux. Après deux siècles, la Belgique aura enfin une femme sur le trône. Au cinéma, il a fallu du temps pour que des femmes osent s’affirmer devant des producteurs tout-puissants.
Au cours de l’histoire, les princesses et les reines ont connu le plus souvent des mariages imposés, des amours impossibles et des ambitions politiques déçues. Pour ne pas parler de leur soumission totale à leur époux et de leurs maternités vues comme des preuves de professionnalisme. Comme si ces femmes étaient des pions sur l’échiquier diplomatique et politique. Comme si elles étaient condamnées à jouer les seconds rôles. Certaines ont essayé de se libérer de leur carcan, d’autres ont essayé de s’y conformer, sans toujours y parvenir. Pas simple de faire valoir son ambition au féminin.