Les 11 et 12 janvier 2022, le RMBLF organisait à Bruxelles, en collaboration avec le centre sociAAM et le CreA de l’ULB, ses 44ème rencontres intitulées " Patrimoine et Archéologie en péril ! De défi-sites en défi-sciences ". Voici un extrait de l’argumentaire de ces échanges :
" (…) Depuis plusieurs années, de législature en législature, les moyens octroyés à l’archéologie et à la recherche, tant économiques qu’humains, ne cessent d’être restreints sous prétexte d’économie, en vantant les mérites de faire mieux avec moins. (…) Concrètement, la réalité à laquelle beaucoup de membres de nos métiers du Patrimoine et de la recherche en sciences humaines sont confronté·es est alarmante : celle d’un manque chronique d’investissement. Les objectifs principaux portent en effet de plus en plus sur la rentabilité directe au détriment de l’investigation de qualité qui se donne le temps de la profondeur, et valorise un patrimoine dont la valeur historique, artistique, et mémorielle – en bref, humaine –, ne peut être réduite à sa seule expression financière. Reflétant cette situation déplorable, les déconvenues patrimoniales se sont en effet succédé ces dernières années. Songeons à la destruction inqualifiable du Pont des Trous à Tournai, ou encore à l’état de délabrement de monuments comme la collégiale Sainte-Croix de Liège. Confrontées à une indifférence confinant parfois au mépris de la part des pouvoirs politiques, nos disciplines se trouvent plus que jamais dans une situation critique menaçant leur avenir ; un avenir pourtant essentiel à une société qui ne peut se construire sous vide, en milieu aseptisé, sous peine de ne servir qu’à des intérêts financiers et consuméristes. (…) Face à cette situation, le Réseau des Médiévistes belges de Langue française (RMBLF – Groupe de contact du F.R.S.-FNRS) ainsi que le CReA-Patrimoine et SociAAM (ULB) souhaitent rassembler une série d’acteurs·rices issu·es du monde universitaire et des institutions patrimoniales (conservateurs·rices de musées, historien·nes de l’art, de l’architecture, archéologues, employé·es dans des services d’archéologie régionaux, agent·es attaché·es au Patrimoine, etc.) avec l’intention de débattre de l’avenir de la recherche scientifique dans le champ des sciences liées au Patrimoine. "