Se pose aujourd’hui la question de l’approvisionnement au cours de l’hiver 2025-2026, puisque les deux réacteurs de Doel 4 et Tihange 3 devront faire l’objet de travaux avant d’être opérationnels pour dix années de plus. "Ce n’est pas très chinois. On peut dire qu’il y a deux autres centrales qui doivent fermer début 2025, on peut les prolonger d’un an ou deux pour faire le lien entre les deux", a estimé Paul Magnette.
Au passage, le président du PS plaide pour que l’Etat reprenne le contrôle des centrales nucléaires. "Il s’agit de prolonger les centrales pour assurer qu’on ait assez d’électricité évidemment, mais aussi pour reprendre un contrôle public sur la production d’électricité dans notre pays et faire en sorte qu’on puisse contrôler les prix", a-t-il plaidé.
Quant aux actuelles négociations entre le gouvernement et Engie-Electrabel, le président du PS a exposé sa vision des choses : "On dit à Electrabel, 'écoutez, on a pris une décision. On prolonge deux centrales de dix ans, point. On ne vous demande pas si vous êtes d’accord ou pas, on vous dit qu’on doit le faire. A côté de cela, on doit sans doute prolonger deux autres réacteurs pour deux trois ans'. Si on n’arrive pas à aboutir dans dix, quinze jours, trois semaines, on l’impose, point à la ligne, par la loi. On décrète que l’on réquisitionne la production nucléaire et qu’on les oblige à produire à un coût fixé par l’Etat."
Paul Magnette comprend toutefois que "la décision ayant été prise tellement tardivement", Electrabel ne puisse pas "garantir que les centrales prolongées seront prêtes en 2026" et ce problème pourrait, selon lui, être contourné en prolongeant deux autres centrales en attendant.