Ce conclave consacré à la réforme fiscale accouchera-t-il d’un accord ? "Je ne crois pas qu’il ait dit qu’il fallait que tout soit bouclé le 17-18 juin", réagit Paul Magnette à propos de la décision d’Alexander De Croo de convoquer ce conclave.
Depuis que le ministre des Finances a présenté son projet de réformes, chaque parti a donné son avis. "A un moment donné, il faut qu’il y ait une vraie négociation", selon Paul Magnette. "Mais c’est un sujet suffisamment important pour qu’on lui donne du temps", ajoute-t-il. "S’il n’y a pas d’accord le 18 juin, on peut très bien en reparler la semaine d’après ou encore après", relativise le président du PS qui rappelle qu’il reste encore un an avant les élections. "Il faut que pendant un an les gouvernements travaillent", poursuit-il.
Du côté du PS, dans ce dossier de la réforme fiscale où il est aussi question de modifier l’impôt des personnes physiques, Paul Magnette estime que "toucher tout le monde, ce n’est pas nécessaire". "Les gens qui ont des très hauts revenus n’ont pas besoin de gagner 800 euros en plus par an", contrairement à "ceux qui travaillent et ont des bas ou moyens salaires", explique Paul Magnette qui place la barre "aux alentours du salaire médian", soit "3500 euros brut".
En revanche, le président du PS est nettement moins enthousiaste par rapport à une réforme des taux de TVA, "pas idéal", estime-t-il. "Dire aux gens, on va vous donner davantage de salaire mais les courses vont coûter plus cher, c’est donner l’impression qu’on va reprendre d’une main ce qu’on va donner de l’autre", argumente Paul Magnette.
Le président du PS en revient à son idée de taxation du capital. "Taxer les plus-values, cela rapporterait entre 2 et 3 milliards et ça permettrait d’augmenter de 150 à 200 euros les bas et moyens salaires", selon le président du PS.