La déclaration d’Alexander De Croo (Open-Vld) sur son souhait de mettre entre parenthèses la "loi européenne sur la restauration de la nature" continue de faire des remous. Ce projet de texte adopté par la Commission européenne en juin 2022 vise à restaurer les écosystèmes, les habitats et les espèces sur au moins 20% de la superficie terrestre et maritime de l’Union européenne (UE) d’ici 2030.
Invité sur La Première ce 25 mai, le député fédéral Jean-Marc Nollet et coprésident d’Ecolo regrette la position du Premier ministre qu’il juge isolée : "Les enjeux de biodiversité, les enjeux climatiques sont au cœur des préoccupations de ce gouvernement. On a là une déclaration un peu lunaire et en décalage total et je ne désespère pas que le Premier ministre revienne dessus".
Pour rappel, monsieur De Croo a indiqué, mardi soir dans l’émission Terzake de la VRT, ne pas vouloir "surcharger" la législation en renforçant les normes en matière d’azote, de restauration de la nature et de biodiversité, en plus des objectifs concernant les émissions de CO2. "À un moment, il faut faire un choix. Est-ce bien le moment de tout faire en même temps ?", s’est-il alors demandé.
Sauf que pour le député fédéral Ecolo, tout comme pour sa consœur, la ministre fédérale du Climat, Zakhia Khattabi (Ecolo), cette prise de position va à l’encontre de celle du gouvernement fédéral.
Cette position est notamment discutée actuellement au sein de la Direction générale Coordination et Affaires européennes (DGE), l’administration fédérale qui représente la Belgique auprès de l’UE dans les discussions autour du projet de la loi de restauration de la nature. C’est durant les réunions de la DGE que la Belgique, comme les autres États membres, fait part de leurs observations, réticences ou concours aux projets d’articles.