Une inflation galopante et l’explosion des coûts de l’énergie ces derniers mois. Ils ont quasiment doublé, avant que la Première ministre Liz Truss, ne soit contrainte d’annoncer un gel des prix sous peine de catastrophe humanitaire cet hiver. Le tout aggravé par dix ans de coupes sévères dans les aides sociales, impulsées par le gouvernement conservateur de David Cameron de 2010 à 2016.
Résultat : le Royaume-Uni, qui ne comptait que quelques dizaines de banques alimentaires en 2010, en compte désormais plus de deux mille. Le bénévolat et les associations caritatives se multiplient. Beaucoup de familles sont à la rue et près de trois millions d’enfants ne mangent plus à leur faim. L’espérance de vie régresse dans les régions les plus défavorisées, où l’on meurt dix ans plus tôt qu’ailleurs, victime du "shit life syndrom", littéralement "le syndrome de la vie de merde". Un cocktail mortifère de pauvreté, de malnutrition, de pathologies multiples et d’addictions à la drogue et l’alcool.
Alors que la colère couve au royaume de Sa Majesté, l’équipe de tournage est allée à la rencontre de ces victimes déclassées et des "working poors", les travailleurs pauvres, tous contraints de s’en remettre à la solidarité pour survivre.
De Blackpool, cité balnéaire du Nord-Ouest minée par la pauvreté, au comté verdoyant de Cumbria à la frontière de l’Écosse où les transports et services publics sont devenus quasiment inexistants, en passant par Ashton-Under-Lyne, une ville-usine paralysée par l’absence de perspectives économiques, plongée dans une Grande-Bretagne au bord de l’explosion sociale.
"Pauvreté en Angleterre, les oubliés de la couronne" à voir sur Tipik le mardi 2 mai à 20h59 à la suite du portrait "My king Charles".