Ronny Deila a donc succombé aux sirènes de la Venise du Nord. Encore sous contrat avec le Standard, le coach norvégien a décidé de quitter Liège pour le FC Bruges. Il ne sera pas le premier entraîneur de l’histoire à diriger les deux clubs. Même s’ils ne sont pas nombreux à avoir effectué le trajet en ligne directe.
Ils ne sont en fait que deux : Michel Pavic et Mathieu "Thieu" Bollen. Le technicien serbe offre deux Coupes de Belgique (1966 et 1967) au Standard avant de mettre le cap sur le FC Bruges. Il termine 5e du championnat. Le cas de l’ancien international belge est plus surprenant. Il a rejoint la Cité Ardente pour redevenir l’adjoint de Ernst Happel avec qui il avait travaillé à Bruges avant de lui succéder.
L’Autrichien a aussi fait les beaux jours des deux équipes. Le Viennois a décroché trois titres de champions, une coupe de Belgique et a atteint deux finales européennes avec le Club avant de soulever une coupe de Belgique avec les "Rouches".
Le génial tacticien est avec Michel Preud’homme celui qui a le mieux réussi dans les deux camps. MPH a gagné un titre et une coupe avec chacune des deux équipes. L’ancien meilleur gardien du monde a - dans les deux cas - mis fin à une longue période de disette.
L’Allemand Georg Kessler a aussi tenu les rênes des deux formations (mais aussi d’Anderlecht) dans les années 80 sans étoffer leurs palmarès.
Un bon "match" pour Van der Elst
Le Standard et le FC Bruges ne sont pas des clubs jumeaux, mais il existe des similitudes dans la culture des deux clubs. Les deux publics veulent voir leurs joueurs mouiller le maillot. On parle de grinta à Sclessin, on fait référence au "no sweat, no glory" (pas de sueur, pas de gloire, ndlr) à Bruges. L’ambiance qui règne dans le stade et la pression qui dévale sur le terrain émargent aussi à la liste des points communs.
Ronny Deila, dont Ingrid Vanherle, membre de l’organigramme liégeois, soulignait la "mentalité Standard" sur le plateau de La Tribune, ne sera sans doute pas totalement dépaysé à Bruges. C’est en tout cas l’avis de Franky van der Elst, icône blauw en zwart. "La saison dernière, il y avait un manque de qualité, de mentalité et d’intensité. Deila a également ramené la passion chez les supporters en très peu de temps. Le Club a aussi ce public enflammé, cela devrait être un bon 'match'", dit-il à nos confrères de Het Nieuwsblad. "Il doit aussi être capable de tenir bon dans les moments difficiles, d’encaisser les coups et de faire contrepoids face au conseil d’administration. Il doit oser s’exprimer. Il saura gérer cela mieux que des entraîneurs moins expérimentés".
Par contre, il doit s’attendre à subir les foudres de Sclessin lors de son retour. Mais pour cela aussi le bouillant norvégien semble armé.
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