Les chrétiens-démocrates (CDA) au pouvoir ont annoncé la semaine passée vouloir renégocier la limitation d’émissions d’azote dans le cadre d’un accord de coalition. Ils ne souscrivent plus à date limite de 2030 pour la réduction de ces émissions.
"De facto ce cabinet est déjà tombé", a déclaré M. Klaver mercredi soir. Selon lui, le CDA est maintenu artificiellement à bord de la coalition. Juste avant de soumettre sa motion de censure, ce dernier, en coopération avec le leader du parti de gauche PvdA, Attje Kuiken, a encore lancé un ultimatum au Premier ministre VVD pour obtenir des clarifications avant le mois de mai.
Mais le libéral, qui en est à son quatrième mandat, n’a formulé aucune promesse. Mark Rutte a jugé que la motion soutenue par une large partie de l’opposition était un "signal relevant", sans se prononcer sur ce que cela signifie pour sa coalition, qui dépend de l’opposition pour faire passer des législations à la première chambre du parlement néerlandais.
Des motions de censure sont récurrentes aux Pays-Bas mais émanent plus souvent du parti d’extrême droite PVV et du parti socialiste SP. Que celle-ci provienne de la gauche écologiste est plus surprenant.