Le roi des Pays-Bas Willem-Alexander s’est associé, dimanche lors de son discours de Noël, aux excuses du gouvernement pour l’esclavage à l’époque coloniale. Reconnaître ce "crime contre l’humanité" permet de jeter les bases d’un "avenir commun", a-t-il souligné.
En faisant face honnêtement à notre passé commun et en reconnaissant le crime contre l’humanité qu’a été l’esclavage, nous jetons les bases d’un avenir commun.
Personne n’est aujourd’hui responsable de l’inhumanité dont ont été victimes les hommes, les femmes et les enfants dans les anciennes colonies du royaume, a-t-il déclaré dimanche lors de son discours de Noël. "Mais en faisant face honnêtement à notre passé commun et en reconnaissant le crime contre l’humanité qu’a été l’esclavage, nous jetons les bases d’un avenir commun".
Lundi, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte a présenté les excuses du pays quant au passé de son pays, soit environ 150 ans après la fin effective de l’esclavage dans les colonies néerlandaises. Il a souligné que les conséquences de ces actes se faisaient encore sentir aujourd’hui. On estime que 600.000 personnes ont été réduites en esclavage par les Pays-Bas, qui est l’un des derniers pays à l’avoir officiellement aboli, le 1er juillet 1863.
Le gouvernement de La Haye veut désormais s’engager aux côtés des descendants d’esclaves et 2023 a été déclarée année de la mémoire. La maison royale y participera activement, a annoncé Willem-Alexander. Il s’agit de s’opposer à toutes les formes actuelles de discrimination, d’exploitation et d’injustice.