On a l’impression que le lâcher-prise en éducation, c’est facile, qu’il suffit de se ficher de tout, de ne plus se tracasser pour rien. Mais en fait, c’est une démarche assez compliquée. Explications avec Bruno Humbeeck, psychopédagogue à l’UMons.
En pédagogie, pour comprendre d’où vient une idée, il faut appeler la mère, la psychologie, et même convoquer la grand-mère, la philosophie, nous dit le psychopédagogue Bruno Humbeeck. Le lâcher-prise en éducation n’est effectivement pas une idée nouvelle. On en a toujours parlé. Il est intéressant de considérer les philosophies sous-jacentes, parce que le même lâcher-prise apparent va avoir des racines différentes, produire des résultats différents et créer des relations différentes.
Bruno Humbeeck évoque bien sûr la philosophie orientale de Confucius (c’est le ciel qui décidera), celle des moines tibétains (il faut chercher la voie médiane), ou encore de la pensée hindoue (la pleine conscience).