Le rapport Sauvé estime à 216 000 le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l’objet de violences ou d’agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux catholiques en France de 1950 à 2020, selon ses conclusions rendues publiques mardi.
Le nombre de victimes grimpe à "330 000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l’Eglise catholique" (aumôneries, enseignants dans les écoles catholiques, mouvements de jeunesse), a ajouté Jean-Marc Sauvé en rendant publiques devant la presse les conclusions de la commission qu’il préside.
La commission propose de "reconnaître la responsabilité de l’Eglise" dans des faits qualifiés de "systémiques".
Le président de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase) Jean-Marc Sauvé a appelé mardi l’institution à apporter une "réparation" financière à toutes les victimes de violences sexuelles en son sein depuis 1950 en France.
"Il faut indemniser les préjudices subis par les victimes en dehors même de toute faute identifiée, caractérisée de l’Eglise", a déclaré Jean-Marc Sauvé, le président de la Ciase, en souhaitant que cette indemnisation ne soit pas considérée comme "un don" mais "un dû" de l’Eglise.