La Chine dénonce la "répression malveillante" frappant China Telecom aux États-Unis, après que Washington a retiré sa licence d'exploitation à l'opérateur chinois de télécommunications, évoquant un risque d'espionnage.
La mesure prise par les États-Unis "compromet l'atmosphère de coopération" entre les deux pays, a déclaré devant la presse la porte-parole du ministère chinois du Commerce.
Le régulateur américain a révoqué mardi l'autorisation d'exploitation aux États-Unis de la filiale locale de China Telecom, évoquant des risques "significatifs" pour la sécurité nationale.
La Commission fédérale des communications (FCC) a donné 60 jours à China Telecom America pour arrêter ses services aux États-Unis, où la compagnie chinoise est présente depuis une vingtaine d'années.
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"Le fait que China Telecom America soit détenue et contrôlée par le gouvernement chinois pose des risques significatifs pour la sécurité nationale et l'application de la loi", a estimé la FCC.
Aux yeux de Pékin, cette "généralisation du concept de sécurité nationale" constitue un "abus" de l'autorité de l'État.
L'annonce des États-Unis est survenue quelques heures après un entretien téléphonique entre le vice-Premier ministre chinois Liu He et la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.
Lors de cet entretien, les deux pays ont convenu de "maintenir la communication à tous les niveaux", a rapporté la porte-parole chinoise, alors que Pékin et Washington s'affrontent depuis trois ans dans le cadre d'une guerre commerciale.
Mais la mesure prise contre China Telecom a, selon elle, sapé ce rapprochement.