JO d'hiver - Pékin 2022

Pékin Express : Stop pour Evy Poppe, encore pour Kamila Valieva et enfin pour Papadakis et Cizeron

Evy Poppe s'envole dans le paysage industriel du site de Big Air aux Jeux olympiques d'hier à Pékin. La snowboardeuse belge termine 24e et n'accède pas à la finale.

© Tous droits réservés

Tout vient à point à qui sait attendre et persévérer ! C’est ce qu’ont dû se dire les Français Gabrielle Papadakis et Guillaume Cizeron après avoir enfin décroché l’or olympique en danse sur glace après des années de domination. Persévérer c’est aussi ce que doit faire Evy Poppe. Seule Belge en lice cette nuit à Pékin, la jeune snowboardeuse n’a pas réussi à se qualifier pour la finale du Big Air. Plus jeune encore, Kamila Valieva aura quant à elle l’occasion de décrocher un deuxième titre olympique en patinage artistique. Le TAS a donné son feu vert à la Russe de 15 ans contrôlée positive à un produit interdit en décembre dernier. Saint-Valentin oblige, on a aussi beaucoup parlé d’amour cette nuit à Pékin.

Evy Poppe, le grand saut dans le grand bain

L’écart entre les catégories juniors et seniors est souvent énorme et ce n’est pas Evy Poppe qui vous dira le contraire. A 19 ans, la Gantoise a débarqué à Pékin avec un titre de championne du monde junior de slopestyle, deux médailles de bronze aux mondiaux juniors de Big Air et un statut de graine de star à confirmer. Pas simple ! Cette nuit, Evy Poppe n’a pas démérité mais n’est pas parvenue à se qualifier pour la finale du Big Air. La jeune Belge a débuté son concours par deux sauts identiques avant de chuter dans sa troisième et dernière tentative. Le résultat étant la somme des deux meilleures notes pour deux sauts différents, Evy Poppe n’a réalisé que le 24e total des 29 snowboardeuses au départ. Le titre du Big Air est revenu à la Néo-Zélandaise Zoi Sadowski Synnott.

Au final, Evy Poppe qui avait déjà raté, de peu, la finale du slopestyle quitte donc ces JO sans finale mais avec une bonne dose d’expérience supplémentaire et le regard déjà tourné vers les prochains Jeux : "Tout s’est bien déroulé de manière générale, même si j’aurais pu revendiquer mieux sur le Big Air. Je veux aussi être présente à Milan en 2026 et je vais m’entraîner pour y parvenir. J’espère encore pouvoir participer aux trois dernières manches de Coupe du monde cette saison".

Papadakis-Cizeron : Le record en grâce des patineurs français

Ils avaient déjà tout gagné ou presque. Les Français Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron ont complété cette nuit leur immense palmarès en danse sur glace. Médaillé d’argent il y a 4 ans à Pyeongchang, le duo bleu-blanc-rouge est allé chercher à Pékin le seul titre qui manquait à sa collection. Et ils l’ont fait avec la manière en réalisant deux programmes parfaits et en signant au passage le nouveau record du monde de la discipline.

Déjà en tête après la danse rythmique patinée samedi soir les Français ont obtenu un incroyable total de 226,98 points, nouveau record du monde. Une note d’exception qui permet à Papadakis et Cizeron de devancer les Russes Victoria Sinitsina et Nikita Katsalapov (220,51) et les Américains Madison Hubbell et Zachary Donohue (218,02).

Comme en témoignent leurs 4 titres de champions du monde et leurs 5 titres de champion d’Europe, Papadakis et Cizeron dominent les épreuves de patinage artistique depuis plus de 6 ans. Cette médaille d’or est donc une véritable consécration et va sans doute permettre au duo d’oublier définitivement l’incroyable mésaventure des JO de Pyeongchang lors desquels Gabriellea Papadakis avait perdu le haut de sa robe en plein programme court.

JO Pékin 2022 : Papadakis et Cizeron décrochent l'or et un nouveau record du monde en danse sur glace

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Kamila Valieva, "l’irréparable préjudice"

C’était sans doute la décision la plus attendue de la nuit à Pékin. Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a finalement tranché en faveur de la patineuse russe Kamila Valieva. Testée positive à une substance interdite fin décembre, l’adolescente de 15 ans pourra finalement prendre part au concours individuel de patinage artistique qui commence ce mardi à Pékin. La juridiction sportive a confirmé la levée de la suspension provisoire initialement prononcée par l’agence antidopage russe (Rusada), malgré un test positif à la trimétazidine, une substance utilisée pour soigner les angines de poitrine. Les trois arbitres du TAS ont estimé qu'"Empêcher l’athlète de concourir aux JO lui causerait un préjudice irréparable" précisant que son jeune âge (moins de 16 ans) implique des règles de preuve spécifiques et des sanctions allégées. Concrètement, Valieva va donc pouvoir participer à cette compétition, dont elle est favorite, mais elle pourrait encore est sanctionnée et voir ses résultats annulés d’ici quelques mois puisque le Tribunal arbitral du sport juge uniquement de la forme et non du fond de l’affaire.

Par ailleurs, le CIO (Comité international olympique) a également annoncé que la cérémonie des médailles pour l’épreuve par équipes "n’aura probablement pas lieu" à Pékin d’ici la fin des JO. Cette épreuve avait été remportée par le Comité olympique russe grâce notamment aux prestations de Kamila Valieva. Malgré son immense talent, la patineuse russe aura bien du mal à se défaire de l’image négative provoquée par toute cette affaire qui lui causera quoi qu’il advienne un préjudice… Irréparable.

Kamila Valieva réussit les premiers quadruples sauts féminins aux JO

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Humphries, la bobeuse qui a les USA dans la peau

Kaillie Humphries a sans doute séduit les plus patriotes des citoyens américains en remportant le premier titre olympique de l’histoire en monobob. L’histoire de Kaillie Humphries est, en effet, peu banale. Né au Canada l’athlète de 36 ans a un nom déjà bien connu dans le monde du bobsleigh. Et pour cause, elle a déjà glané deux titres olympiques et une médaille de bronze en bob à deux mais à l’époque elle concourrait sous bannière canadienne. En décembre dernier la championne a demandé et obtenu la nationalité américaine de son mari Travis Ambruster, lui-même ancien international de bobsleigh, à la suite d’accusations de harcèlement moral à l’égard d’un entraîneur de l’équipe canadienne.

Cette nuit Humprhies est devenue la première femme à remporter des médailles olympiques en bobsleigh pour deux nations différentes. Entre son pays d’origine et son pays d’adoption son cœur ne balance plus et Kaillie Humphries entend rapidement le prouver par un acte fort. "Je vais certainement me faire tatouer le drapeau des États-Unis et très certainement un dragon aussi" un hommage à son nouveau pays et à la piste des Jeux de Pékin surnommée "le dragon des neiges".

La performance de Kaillie Humphries est d’autant plus remarquable que jusqu’ici les Allemands avaient remporté les six épreuves précédentes sur la piste de Yanqing, avec quatre victoires en luge et deux en skeleton.

Monobob Dames : Médaille d'or pour Kaillie Humphries

Pour voir ce contenu, connectez-vous gratuitement

Love is in the air

Rivalité, opposition, combat le terrain sportif n’est pas forcément propices aux scènes d’amour. Et pourtant, en ce 14 février de nombreux athlètes ont tenu à célébrer à leur façon la Saint-Valentin. Petits cœurs envoyés à la caméra, déclaration d’amour inscrite sur un snowboard ou bisous échangés sur la glace, l’amour flottait un peu partout aujourd’hui dans l’air de Pékin et çà ce n’est pas rien !

Inscrivez-vous aux newsletters de la RTBF

Info, sport, émissions, cinéma...Découvrez l'offre complète des newsletters de nos thématiques et restez informés de nos contenus

Articles recommandés pour vous