La WTA, l'instance qui gère le circuit féminin de tennis, a réaffirmé lundi son "inquiétude" concernant le sort de Peng Shuai, malgré une interview de la joueuse chinoise qui s'exprimait pour la première fois depuis un message explosif.
Début novembre, dans un message publié sur le réseau social chinois Weibo, qui avait vite disparu, Peng Shuai avait décrit une relation sentimentale sincère mais contrariée avec l'ancien vice-Premier ministre chinois Zhang Gaoli.
La joueuse évoquait notamment un rapport sexuel "forcé" avec M. Zhang, marié et de 40 ans son aîné, avant et après qu'il n'occupe de hautes fonctions au sommet du régime communiste.
Pour sa première prise de parole publique depuis l'affaire, la joueuse a réfuté toute agression sexuelle.
"D'abord, je veux insister sur un point très important: je n'ai jamais dit ou écrit que quelqu'un m'avait agressée sexuellement", a déclaré Peng Shuai au journal singapourien Lianhe Zaobao, un quotidien en langue chinoise mais inaccessible en Chine, en marge d'un événement sportif à Shanghai dimanche.
Il y a eu "beaucoup de malentendus" sur une affaire "d'ordre privé", a ajouté la championne, vêtue d'un t-shirt rouge et d'un blouson noir, au cours d'une interview filmée au téléphone portable.
Une journaliste chinoise du quotidien nationaliste Global Times avait auparavant publié sur Twitter une nouvelle vidéo de la joueuse.
La séquence de sept secondes montrait l'ancienne N.1 mondiale du double en train de discuter avec l'ancien basketteur vedette Yao Ming.
Twitter est un réseau social bloqué en Chine et seules des personnes disposant d'un logiciel de contournement type VPN peuvent y accéder.
Ces dernières années, de nombreux diplomates chinois et médias officiels y ont cependant créé des comptes pour défendre, avec opiniâtreté parfois, le point de vue de la Chine.