Ce vendredi matin, en début de séance, Céline Frémault a poussé un coup de gueule dénonçant "un certain malaise dans le chef d’un certain nombre de parlementaires quant à l’utilisation de nos propos il y a 15 jours en séance plénière par le PTB qui a monté une vidéo sur TikTok."
S’adressant à Françoise De Smedt, Céline Frémault a ajouté : "Je te le dis droit dans les yeux. Je trouve ça malhonnête intellectuellement et politiquement. On ne prend pas des extraits qui vous arrangent uniquement pour être manipulés alors que je pense avoir exprimé clairement que le débat ne pouvait pas attendre."
Les méthodes trumpiennes du PTB
Pour Vincent De Wolf, député MR, "ces attaques" du PTB "proférées à grande échelle sont injustifiées. Elles creusent le fossé entre les citoyens et le parlement. Elle est sacrée, la démocratie. Et vous l’avez attaquée de manière scandaleuse et injustifiée. Lui porter atteinte pour des motifs populistes et électoralistes est irresponsable."
Abondant dans son sens, Guy Vanhengel (Open VLD) a accusé le PTB d’utiliser des méthodes de communication "trumpiennes" et de diffuser de "fausses informations". Il a qualifié le PTB de "parti TikTok"
Pour John Pitseys (Ecolo), la possibilité de dépasser le plafond de la pension n’était pas une décision "secrète". "Nos pensions font l’objet de délibération publique quand on vote le budget". Ceci étant, pour l’écologiste, il faut malgré tout suspendre cette possibilité de dépassement, avant de la supprimer. Tout comme, ajoute-t-il, il faut un débat sur la nécessité de conserver le paiement d’une indemnité parlementaire de 2500 euros défiscalisés. "Ecolo veut supprimer cette indemnité".
Pour Emmanuel De Bock (DéFI, majorité), s’il a salué le travail de la présidente du parlement fédéral Eliane Tillieux (PS) qui a "ouvert le couvercle de pratiques initiées par de hauts fonctionnaires de la chambre", il a rappelé qu’à Bruxelles, il n’y a eu "aucun dérapage politique" et qu’un cabinet d’avocats mandaté par le parlement n’a révélé "aucune illégalité". Il a ensuite qualifié le PTB de parti de "la manipulation".
Vous êtes un danger pour la démocratie
Pour Bianca Debaets (CD&V), les méthodes du PTB sont "condamnables et bêtes". "Vous espérez mettre en colère les électeurs contre les partis traditionnels et les pousser dans vos bras. Mais vous oubliez qu’en faisant cela, vous les poussez aussi dans les bras de l’extrême-droite."
Pour Marc-Jean Ghyssels (PS), "ce qui est important, c’est de défendre vraiment les gens, on ne les défend pas avec des discours faciles et populistes. Vous (NDLR : le PTB) êtes un danger pour la démocratie et un renforcement pour la droite dans toutes vos actions."
Pour Françoise De Smedt, cheffe de groupe PTB, "on est content d’avoir enfin un débat public sur ces questions, on parle de bonus pensions, de cumul de pensions. On ne parle pas juste de pension de parlementaire en tant que telle. On parle d’un système de bonus de pension que la majorité des travailleurs n’ont pas dans notre pays. On parle d’absence de contrôles, de besoin de plus de transparence. Ce dont on parle, c’est de politiciens qui restent déconnectés de la majorité des travailleuses et travailleurs. Et nous sommes ici pour servir l’intérêt général. Non, ça ne va pas, qu’il y ait des décisions prises dans des organes fermés, où la discussion n’est pas publique, dans un entre-soi, qu’on s’accorde du coup des bonus."