Pourtant aujourd’hui encore, beaucoup espèrent voir la pénibilité de leur profession reconnue pour pouvoir partir à la retraite plus tôt.
La secrétaire fédérale de la FGTB, Selena Carbonero Fernandez, y serait favorable. "La plupart des travailleurs que l’on rencontre et qui sont confrontés à des circonstances de pénibilité nous disent qu’ils ne tiendront pas le coup jusqu’à l’âge de 65 ans et encore moins jusqu’à l’âge de 67 ans", affirme-t-elle. "En Belgique, l’espérance moyenne de vie en bonne santé est à 64 ans, il y a déjà une hérésie avec cette trajectoire d’augmentation de l’âge de départ à la pension."
Pour elle, les critères pris en compte dans le calcul de la pénibilité des métiers doivent être élargis. "Il s’agit du travail de nuit, à pause et les services interrompus. Mais ces critères sont trop réducteurs. Pensons aux caissières qui passent leurs journées à passer des articles devant la caisse et finissent par se démolir les épaules, aux aides ménagères qui après cinq ans voient leur risque de tomber malade augmenter de 85%. Physiquement, ces personnes ne tiendront pas le coup. Il faut penser aux tâches répétitives et aux contraintes posturales."