"Ici c’est tout ce qui me reste, environ 250 stères de bois de chêne en 50 centimètres, mais en 33 il n’y a plus rien. Dès qu’un camion de 70 stères rentre, en trois jours, tout est parti" détaille Michel Pirotte, gérant d’une société grossiste en énergie. Ce constat est visible dans de nombreux établissements. La raison ? Elle est double pour Michel Pirotte. "D’un côté, on a quand même eu une grosse augmentation de la demande avec l’augmentation du prix de l’énergie, de l’autre, on a quand même un souci d’approvisionnement parce que beaucoup de bois part pour la Chine".
Dans la partie drive du magasin, un client nous confirme que trouver de quoi se chauffer est devenu très difficile. "Il n’y a plus rien nulle part. Je ne sais pas pourquoi. Apparemment ce serait une pénurie. Je vais continuer à chercher, il faut bien se chauffer".
Chez ce grossiste, les délais de livraison sont de deux à trois semaines, et la qualité du bois proposé n’est plus la même. "Trouver du bois sec c’est devenu très difficile. Le conseil que je peux donner aux gens, c’est de faire du stock s’ils peuvent, et surtout, d’accepter le bois demi-sec". A noter que pour se chauffer, seul le bois sec est conseillé. Le bois humide chauffe moins et pollue plus. Le bois demi-sec doit donc encore être stocké pour lui laisser le temps de sécher avant d’être utilisé comme combustible.