L’ancien chef de cabinet et l’avocat de Pedro Castillo laissent entendre que l’ancien président péruvien destitué et placé en détention provisoire "a peut-être été incité" à dissoudre le Parlement sous l’effet de psychotropes : "il ne se souvient pas" de son annonce télévisée, a affirmé vendredi l’un d’eux.
"Je lui demande 'pourquoi as-tu lu' (le décret de dissolution du Parlement) et il me répond qu’il ne s’en souvient pas", a déclaré l’ancien chef de cabinet Guidio Bellido aux journalistes après avoir rendu visite à M. Castillo dans la caserne de police à Lima où l’ancien président est en détention provisoire pour au moins 7 jours. Le Parquet a ouvert une enquête contre lui pour "rébellion" et "conspiration".
Il y a "des indications selon lesquelles le président a été forcé de lire le message de dissolution, et celui qui a rédigé le texte l’a fait pour argumenter en faveur de la vacance" du pouvoir, a par ailleurs indiqué M. Bellido sur Twitter. "Nous exigeons de déterminer qui étaient les architectes de cette chute".
Alors que le Parlement devait débattre d’une troisième procédure de destitution à l’encontre du président Castillo depuis son accession au pouvoir en juillet 2021, celui qui était encore à la tête du pays a fait une déclaration solennelle à la télévision, ceint de l’écharpe présidentielle, annonçant la dissolution du Parlement et la mise en place de l’état d’urgence dans le pays.