Il était toutefois impossible, malgré les annonces des uns et autres, de connaître l’ampleur de cette mobilisation et de savoir combien de personnes sont arrivées ou sont en chemin vers Lima.
Dans l’après-midi, certains groupes arrivés de province ont marché pacifiquement vers le centre-ville et la plaza San Martin. "Dina Boluarte doit partir parce qu’elle ne représente ni la côte (pacifique), ni les Andes, ni la jungle (amazonienne)", fait valoir Edith Calixto, enseignante de 45 ans, arrivée mardi de Cuzco.
"Dina s’il te plaît renonce pour que le peuple se calme. Le peuple ne se rendra pas", crie Antonia Riveros, 55 ans de Huancavelica. "C’est une marche pour la paix parce que nous ne voulons pas de violence. Je sais qu’en ce moment, il y a un groupe qui est en désaccord avec le gouvernement actuel mais (la violence) n’est pas la façon de faire. Nous voulons la paix et la tranquillité", affirme Cesar Noa Casas, commerçant.
Par ailleurs, des barrages routiers continuaient de perturber la circulation dans le pays. Mardi, 94 tronçons de route ont été bloqués par des manifestants dans huit des 25 régions. Aux premières heures du matin, les forces de l’ordre ont toutefois libéré l’autoroute Panamericana Norte.