Les manifestants demandent inlassablement sa démission, la dissolution du Parlement et la création d’une Assemblée constituante. Les troubles ont commencé le 7 décembre après la destitution et l’arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d’avoir tenté un coup d’Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s’apprêtait à le chasser du pouvoir.
Ancienne vice-présidente de M. Castillo, avec lequel elle a été élue sur le même ticket en 2021, Mme Boluarte, a souligné qu’elle avait comme lui des origines andines.
"Ca l’arrangeait de faire ce coup d’Etat afin de se victimiser et de déplacer tout cet appareil paramilitaire et de ne pas répondre devant le procureur des actes de corruption dont il est accusé. Il n’y a pas de victime ici, M. Castillo : il y a un pays qui saigne à cause de votre irresponsabilité", a-t-elle lancé.
La crise est aussi le reflet de l’énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo et voyaient son élection comme une revanche sur ce qu’ils voient comme le mépris de Lima.
Une grande manifestation rassemblant des milliers de protestataires pauvres, venus des régions andines, devait avoir lieu dans l’après-midi à Lima.