Evidemment, un cancer n’est pas l’autre. Certains sont très agressifs, d’autres beaucoup moins. Et selon la précocité du diagnostic, les chances de survie long terme varient fort d’un cas à l’autre. Avec les progrès dans le diagnostic et les traitements, le taux de survie à long terme augmente sans cesse.
"Pour certains cancers, on constate même une espérance de vie légèrement supérieure à une population normale ", explique le Docteur Vincent Remouchamps, oncologue et radiothérapeute à la clinique du sein du CHU UCL-Namur. " Car les personnes qui traversent cette épreuve, bien souvent, prennent des meilleures habitudes : arrêter de fumer, faire de l’exercice, manger sainement, etc."
Il reste que les oncologues hésitent à utiliser le terme de "guérison". "Spontanément, on a plutôt tendance à parler de risques de rechute très faibles à long terme ", explique V. Remouchamps. " Les risques sont maintenant bien connus par des études portant sur un grand nombre de cas. Dans des situations de bons pronostics, les risques de rechute à long terme sont à peine de 0,2%. Mais il faut être prudent. Même quand un cancer du sein peut-être considéré comme guéri, on ne peut jamais exclure par exemple qu’un cancer similaire se déclare dans l’autre sein. Ce qui justifie une surveillance et une vigilance sur le long terme."