Les pharmacies belges situées à quelques kilomètres des frontières françaises font la grimace. Plus que jamais. Leurs confrères français les privent aujourd’hui de 4 clients sur 10. Dans les officines transfrontalières, côté belge c’est donc très calme. Trop calme.
A Givet par exemple, le contraste est saisissant. Le parking y est rempli de véhicules immatriculés en Belgique. Et la pharmacie ne désemplit pas, les préposé(e)s n’ont pas une minute pour souffler.
Il faut dire que de plus en plus de produits attirent le client belge. Les médicaments de confort comme les antidouleurs, les veinotoniques, l’homéopathie, les produits de soins corporels, la parapharmacie et les articles vétérinaires.
Bien sûr, le prix de vente reste l’argument numéro un des pharmacies françaises. Mais les clients belges en retirent encore d’autres avantages. Comme la possibilité de présenter une ordonnance d’un médecin belge (en version papier et non électronique sur la carte d'identité) et pour certains médicaments, de bénéficier d’un renouvellement automatique sur plusieurs mois conformément à la législation française.
Autre avantage, les ruptures de stock seraient moins marquées en France que chez nous. Question de stock tampon que les pharmaciens constituent pour faire face à trois à quatre mois de demandes en continuelle croissance. C'est un effort de trésorerie qui est consenti pour satisfaire la clientèle et parer les rupture de production de certains laboratoires.