La situation des Diables rouges à la Coupe du monde 2022 semble bien compliquée. Victoire contre le Canada (1-0), défaite face au Maroc (0-2) et des tensions bien présentes au sein du noyau.
"Il y a eu des déclarations maladroites de Kevin De Bruyne et d’Eden Hazard. Les joueurs concernés se sont sentis visés et n’ont pas très bien pris la chose. Je peux comprendre cela assez aisément. Un journaliste anglais profite de ce moment où les Diables sont dans un creux pour sortir cet article. Ça a fait du mal à l’intérieur du noyau belge. Mais ça peut les souder à nouveau par rapport à l’envie de jouer pour notre pays. On n’est pas bien rentré dans notre Mondial, tout le monde en est conscient, les joueurs ne sont pas à niveau. Il leur reste une chance inouïe de mettre les points sur les i. C’est dans ce genre de périodes qu’on voit si un groupe est réellement soudé ou pas, qu’il faut une véritable unification autour du maillot pour redonner espoir à tout un peuple. Quand tout va bien comme depuis plus de dix ans, c’est facile de dire qu’on est une grande famille", précise Philippe Albert.
"Roberto Martinez doit taper du poing sur la table, les joueurs doivent crever les abcès, quitte à ce que ça chauffe entre eux. Il faut que tout soit aplani avant d’affronter la Croatie. Pour tous ensemble faire un résultat et atteindre les huitièmes de finale, sans quoi ce serait un couac retentissant. On pourrait craindre aussi un grand déballage après l’élimination. Ce serait dommage d’en arriver là, mais si élimination il y a, il faudra s’attendre à des déclarations incendiaires de certains. Ce serait dommage. Ils ont fait rêver notre pays pendant dix ans. Ne retenir que ce Mondial où ça ne se passe pas très bien, ce serait terriblement dommage. C’est le risque. C’est à eux à faire en sorte qu’on parle d’autre chose. On a une chance incroyable de pouvoir encore se qualifier. Il suffit de gagner un match. Ils en ont gagné des centaines depuis des années. Ils ont 90 minutes pour se faire pardonner. Il va falloir montrer autre chose que les Croates. C’est le problème. Trop de joueurs sont en dessous de leurs possibilités. C’est collectivement. On a de graves problèmes qu’il va falloir résoudre", poursuit notre consultant.
"Si on prend 2018 en exemple, quatre années se sont passées. Dans la carrière d’un joueur de foot, ça va très vite. Prenez l’exemple d’Eden Hazard : il était au sommet de son art… et il a énormément de difficultés depuis son transfert au Real Madrid. Kevin De Bruyne, c’est différent. Il a la chance d’évoluer avec les meilleurs joueurs du monde en club. C’est ce qui le rend frustré parce que le niveau actuel des Diables n’est pas celui de Manchester City et n’est pas celui des Diables connu depuis plus de dix ans. Je peux comprendre sa frustration. La déballer sur la place publique n’était pas très intelligent", conclut-il.