Philippe Gilbert avant sa dernière Amstel Gold Race : "J’ai beau essayer d’expliquer le parcours, personne ne me comprend"

Une boucle rouge, une bleue, une noire, une jaune, une verte...

Philippe Gilbert est le 'Bison Fûté' du coin, mais il a beau essayer d’expliquer le parcours, il reste souvent incompris ! "Ce parcours est pour moi sa particularité principale. Elle se déroule sur une zone géographique très restreinte. On passe très souvent aux mêmes endroits, on prend certaines routes à trois ou quatre reprises, parfois même dans des sens différents. C’est toujours très compliqué. Avant la course, quand on jette un œil à la carte du parcours, on voit plusieurs boucles, une rouge, une bleue, une noire, une jaune, une verte, tout ça se superpose et c’est compliqué à décortiquer. Quand je suis à l’entraînement avec des équipiers ou des étrangers, j’essaie de leur expliquer le parcours. Mais j’ai beau essayer de leur expliquer, personne ne me comprend ! (Il rigole). Le seul moyen de connaître l’Amstel, c’est de faire et refaire son parcours. C’est ça qui fait aussi sa difficulté", raconte le coureur Lotto Soudal.

Jan Raas est le Monsieur Amstel de l’Histoire, puisqu’il a gagné cinq fois cette course. Théoriquement, Philippe a donc une dernière chance d’égaler ce record. Mais pratiquement, le champion est réaliste quant à ses chances de victoire. "Je crois que c’est un peu prématuré pour moi. Je pense que ma forme revient. Elle est intéressante mais je pense qu’elle sera insuffisante pour gagner une course aussi difficile et convoitée. Sur cette course, il y a souvent un des niveaux les plus élevés de la saison. C’est dû à cette mixité de peloton avec des coureurs flandriens et des spécialistes des ardennaises, c’est le rendez-vous de tous les spécialistes des classiques. Tout le monde pense pouvoir la gagner, voilà pourquoi il y a toujours une si grande rivalité sur l’Amstel Gold Race", conclut Philippe Gilbert.