Plus chers à l’achat, les véhicules électriques sont aussi plus lourds, en raison du poids de leurs batteries. La future nouvelle fiscalité automobile wallonne qui favorisera les véhicules légers par rapport aux plus lourds ne risquera-t-elle pas de faire payer plus les propriétaires de voitures électriques ?
La nouvelle fiscalité automobile wallonne "ne concernera que les nouvelles immatriculations", précise le ministre Henry. Mais, ajoute-t-il, "évidemment qu’on va favoriser les véhicules électriques les moins lourds, les plus légers par rapport aux véhicules électriques les plus importants".
Reste que pour le ministre, "on doit favoriser le passage vers l’électrification" tout en se disant "qu’on ne va pas pouvoir systématiquement remplacer à terme une voiture par une voiture".
L’optique suivie est donc celle d’une réduction du parc automobile wallon. Pour le ministre, il faut "faire en sorte de mieux utiliser les voitures très souvent parquées à un endroit et très peu utilisées sur leur temps de vie" car "on peut mieux partager les véhicules". Il faut, dit le ministre, "aussi faire en sorte qu’on utilise moins la voiture parce qu’on va combiner avec le transport en commun et avec le vélo".
La nouvelle fiscalité automobile wallonne devrait rapporter les mêmes recettes au budget wallon. Cependant, les changements de critères de taxation automobile impacteront les automobilistes différemment. "Il y en a aussi beaucoup qui paieront moins cher", prédit le ministre. "Quand vous changerez de voiture, vous pourrez choisir votre véhicule en fonction de la nouvelle taxation", explique Philippe Henry, et "choisir dans toutes les catégories de véhicules". "Cela va orienter le marché de la voiture vers les véhicules plus propres", ajoute le ministre.
Quand on demande à Philippe Henry si cette nouvelle fiscalité automobile ne risque pas de défavoriser les plus démunis, alors que les véhicules électriques sont plus coûteux à l’achat et que d’ici 2035 l’Europe veut passer au "tout électrique", il se veut rassurant, expliquant qu’aujourd’hui il y a une plus grande variété de véhicules électriques qu’il y a cinq ans. "Cela reste plus cher, mais il y a des plus petits véhicules, les prix deviennent plus accessibles et cela va encore évoluer", rassure le ministre Henry.
Et d’ici 2035, "on n’est pas dans une obligation d’acheter un véhicule électrique. Cela reste un choix des personnes", ajoute le ministre Henry.