Le fils et homonyme de l'ancien dictateur philippine Ferdinand Marcos doit tenir samedi son dernier meeting d'une campagne pour la présidentielle dont il est le grand favori. Une victoire au scrutin de lundi couronnerait des décennies d'efforts pour réhabiliter l'héritage du dictateur Marcos, son père, renversé en 1986 et contraint à l'exil aux Etats-Unis.
Mais la perspective de voir arriver Ferdinand Marcos Junior dans le palais présidentiel inquiète les militants des droits de l'homme, les dignitaires religieux et les analystes politiques, qui craignent un gouvernement "sans contrainte".
Dix candidats sont en lice pour succéder au président Rodrigo Duterte dans un scrutin à un tour où la majorité relative suffit pour être élu.
Derniers meetings
Des milliers de partisans de Marcos vêtus de rouge ont bravé le soleil brûlant et les forts vents samedi pour s'amasser sur une terrain vague poussiéreux surplombé par un casino de luxe, rappelant les immenses écarts de richesse dans le pays.
Parmi eux, Mary Ann Oladive, femme de 37 ans travaillant dans un centre d'appels, espère que Ferdinand Marcos Jr apportera l'unité au pays.
Nous lui faisons confiance, nous espérons qu'après les élections, ils nous donneront un meilleur avenir aux Philippines
"Nous espérons de plus grandes opportunités et des emplois. Nous lui faisons confiance, nous espérons qu'après les élections, ils nous donneront un meilleur avenir aux Philippines", a-t-elle expliqué.
Pour son retour de la Roche Tarpéienne aux portes du Capitole, le clan Marcos s'est nourri de la colère populaire contre la corruption et la pauvreté persistant sous les différents gouvernements depuis la dictature.