C’est ici qu’intervient l’idée de guerre juste, celle qui va permettre d’instaurer ce qui sera un véritable état de paix.
Ainsi, dans cette conception positive de la paix, une dictature comme celle de la Corée du Nord, où les gens ne disposent d’aucune liberté, n’est pas vraiment une situation de paix, explique Matthieu Peltier. Et cela pourrait justifier pour certains un soulèvement armé du peuple nord coréen, pour instaurer cet état de paix.
C’est la même idée que celle défendue en 1918 par Richard Grelling, ce Juif Allemand opposé à la guerre que menait son pays contre le reste de l’Europe. Il disait : "Lorsque tous les autres moyens ont échoué, la libération du monde de la dominance militaire ne peut se faire, dans des cas extrêmes, qu’en combattant."
A la place de si vis pacem, para bellum (si tu veux la paix, prépare la guerre), un autre principe semblable peut devenir nécessaire : si vis pacem, face bellum (si tu veux la paix, fais la guerre).
Dans ce cas, il juge que laisser gagner l’assaillant pour mettre un terme à la guerre ne procurera pas la paix, dès lors que la liberté, la démocratie ou l’égalité auront tout simplement disparu.
En conclusion, on peut probablement dire que la guerre n’est pas souhaitable mais qu’elle fait partie intégrante de l’histoire de l’humanité. Sans la force, il est fort probable que n’importe quel peuple se fasse un jour écraser.
Le philosophe Pascal disait que dans l’idéal, il faut mettre ensemble la justice et la force. Et pour cela, faire en sorte que ce qui est juste soit fort, et que ce qui est fort soit juste.