Une autre école éthique peut éclairer ce type de situation, c'est l'utilitarisme.
Pour les utilitaristes, ce qui justifie une action, ça ne doit pas être la règle mais le calcul de l'utilité. L'utilité se définit comme le degré de satisfaction que vont engendrer les conséquences de cette action, précise Matthieu Peltier.
Donc, si enfreindre la règle apporte en fait plus de satisfactions que de la respecter, il faut alors tout simplement l'enfreindre.
L'exemple que l'on donne souvent est celui d'un homme, pendant la Seconde Guerre mondiale, qui cacherait des Juifs et chez qui la Gestapo viendrait frapper pour lui demander s'il sait où se trouvent ces personnes.
Selon Kant, mentir est contraire à la morale et le mensonge ne serait donc pas justifié. Car si l'exception est permise en la matière, alors la possibilité de se faire confiance s'érode.
Mais on sent bien, dans cet exemple, que mentir dans un tel cas est extrêmement utile, au sens de l'utilitarisme, car les vies sauvées par ce mensonge n'ont absolument aucun prix.
Et elle est peut-être là, la clé, dans la question du prix ou du coût de l'exception au regard du bénéfice qu'elle engendre.
Et il est vrai que dans le cas d'Olivier Vandecasteele, il serait plutôt facile d'acquiescer à l'exception, si elle permet ce que nous espérons tous : sa libération.