Lors de cette manifestation, les syndicats avaient comme revendication une révision de la Loi de 1996 sur la compétitivité, loi qui fixe une marge salariale et qui n’a pas permis, lors de la dernière négociation de l’accord interprofessionnel, d’augmenter les salaires au-delà de 0,4%.
"En tant que socialiste, je plaide pour qu’on puisse redonner de la capacité de négociation aux partenaires sociaux", a estimé Pierre-Yves Dermagne, remettant en cause la Loi de 1996, "telle qu’elle a été modifiée par le gouvernement MR-N-VA de Charles Michel".
L’accord de gouvernement ne prévoit cependant pas de revoir cette Loi de 1996. "L’accord de gouvernement peut évoluer à certains moments en fonction de la situation", a estimé Pierre-Yves Dermagne, vice-Premier ministre socialiste du gouvernement De Croo. Selon Pierre-Yves Dermagne, l’accord de gouvernement prévoit aussi "de donner de la place à la concertation sociale, à la négociation entre syndicats et patrons", précise-t-il, estimant que "la part de la richesse créée par les travailleurs en Belgique qui leur revient qui a diminué ces quatre dernières années".
Dans les prochains jours, les syndicats, forts d’une pétition, demanderont au Parlement de discuter de la révision de la Loi de 1996. "La position sera défendue par les représentants du groupe socialiste au sein du parlement et on verra comment faire évoluer la position et faire bouger les lignes", a déclaré Pierre-Yves Dermagne, conscient que tous les partis sont loin d’être sur la même longueur d’onde. "C’est clair que les libéraux n’ont pas le même point de vue que les socialistes sur ce point", a-t-il souligné.