Ce lundi soir, Benjamin Deceuninck et ses consultants ont reçu Pierre-Yves Hendrickx, directeur administratif du Sporting de Charleroi, et Romain Van Melkebeke, supporter des Zèbres, sur le plateau de La Tribune. Les deux hommes ont eu l'occasion d'évoquer de nombreux sujets dont la situation financière du club, les débordements des "supporters" face à Malines ou encore le projet du nouveau stade.
"On a l'impression de ne pas être dans le même monde", a confié Romain Van Melkebeke, qui demande aux dirigeants carolos plus de transparence et de précision sur les finances du Sporting de Charleroi. Sur les dix dernières années, le club aurait une balance transferts de plus de 70 millions d'euros (entre les transferts IN et OUT). Mais où est passé cet argent?
"Tout l'argent a été réinvesti dans le club. On dépense entre 22 et 25M par an et on en génère que 15. Si on ne vend pas de joueurs chaque année, on n'équilibre pas notre budget. Puis, on paye 150 personnes et on réévalue le salaire de nos joueurs. Pour concurrencer les autres clubs, il faut mieux payer nos joueurs et nos entraîneurs. Tout l'argent va là. Le but est de vendre un ou deux joueurs, tout le monde vend des joueurs, c'est le système du football. Charleroi n'a pas 25 000 abonnés ni de mécènes. Charleroi est un club du top 8, ce n'est pas encore un club du top 4. Charleroi a grandi trop vite et les marches deviennent de plus en plus difficiles à grimper. On est ambitieux mais on a des moyens limités pour le moment", lui a répondu Hendrickx.
Le directeur administratif du club a également précisé que si Mehdi Bayat n'était pas sur le plateau ce soir, c'est parce qu'il participait à une réunion très importante pour l'avenir du club : "On est prêts à ouvrir le capital du club. On a mandaté une société pour le faire. Bayat ne sera donc plus le seul actionnaire dans quelques mois ou quelques années, en fonction des offres intéressantes que l'on recevra".