Face à la hausse des chiffres du coronavirus (contaminations, hospitalisations), le ministre fédéral de la Santé Frank Vandenbrouke a déclaré ce week-end qu’il fallait "essayer de généraliser le télétravail dès lundi". L’administrateur délégué de la fédération des entreprises de Belgique, Pieter Timmermans, était l’invité de Matin Première pour donner sa réaction.
Selon lui, "le télétravail obligatoire n’aura pas beaucoup d’impact sur les chiffres." Il souligne surtout la nécessité pour les employés de se faire vacciner. "Depuis un an et demi, nos entreprises ont fait beaucoup d’efforts avec leurs collaborateurs. Maintenant se pose de plus en plus la question : 'Si 80-90% de mes employés ont fait l’effort de se faire vacciner, pourquoi doit-on être puni à cause d’une minorité ?', avance-t-il.
Commencer par la vaccination du personnel soignant
"Le vaccin sauve, le virus tue. Le moment est venu d’avoir ce débat", assure-t-il. "Il faut qu’un maximum d’employés se fassent vacciner. Est-ce qu’il faut le faire obligatoirement pour le personnel soignant et les maisons de repos ? Je pense qu’il faut commencer par ce secteur-là."
A cause de cette nouvelle vague, va-t-on déchanter dans nos prédictions économiques ? "Je pense", dit-il, "on va entendre dire que la croissance économique va diminuer un petit peu. On va tout doucement revenir vers un rythme de croissance plus faible. Ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de croissance économique, mais on va revenir à un niveau de croissance plus normal d’ici l’année prochaine."
Le CO2 ne s’arrête pas aux frontières
L’administrateur délégué de la FEB est également revenu sur l’absence d’accord sur un plan climatique au niveau national en Belgique. "Je plaide vraiment pour qu’il y ait un dialogue entre fédéral et entités fédérées (soit les Régions)", assure-t-il.
"Certains prennent une décision et c’est à l’autre de l’exécuter", continue Pieter Timmermans, "je pense qu’il faut se mettre d’accord entre nous, le CO2 ne s’arrête pas aux frontières."
Selon lui, il faut stopper "les contradictions" pour réussir à convaincre les entreprises. "D’un côté on nous force à réduire le CO2, par d’autres côtés on augmente les émissions. Certaines se demandent aussi, on ferme des centrales chez nous pour acheter de l’électricité depuis l’étranger?", explique-t-il.
Pieter Timmermans l'assure: "Si on aboutit à un plan global, je suis sûr que le monde patronal va le soutenir à 100%. Nous voulons de la clarté, des mesures précises et un cadre stable."