Conscientiser, promouvoir des bonnes pratiques en matière de consommation d’alcool, c’est aussi prévenir les risques à plus long terme. "Les activités, les habitudes qui sont prises avant 26 ans peuvent rester plus longtemps dans le temps", ajoute Marie Gilles à propos des mesures visant à prévenir la consommation excessive d’alcool.
Alors, les cercles étudiants ont été mis à contribution pour jouer leur rôle dans la prévention. "Il y a des formations sur la safe zone, sur la gestion des risques, sur les personnes trop alcoolisées, la gestion des premiers soins qui sont donnés par des professionnels et par ULB Santé", explique Louis, étudiant en psychomotricité et "délégué bar" dans un cercle.
L’organisation des soirées a aussi évolué ces dernières années. "Auparavant, les soirées estudiantines sur l’ULB, les TD [thés dansants, ndlr], ne vendaient que de la bière. Maintenant, depuis plusieurs années, on vend des softs, mais aussi il y a de l’eau gratuite. On a mis des robinets d’eau dans la salle des fêtes", explique Marie Gilles, chargée de projet en promotion de la santé à l’ULB.
D’autres pratiques ont aussi été interdites. C’est le cas des "challenges" organisés par des marques d’alcool. "C’est une pratique qui était bien connue depuis des dizaines d’années, mais maintenant, c’est interdit de participer à ces concours où il fallait vendre le plus de fûts pour gagner des séjours. Les cercles ne sont plus censés le faire", explique Marie Gilles.
Ce travail semble commencer à payer. "Il y a pas mal de jeunes qui prennent la parole et qui disent, moi je ne bois pas d’alcool du tout ou qui disent, oui, je bois mais j’essaie de faire attention à ma consommation", explique Marie Gilles. "C’est intéressant. C’est quelque chose qu’on ne rencontrait pas auparavant", ajoute-t-elle.