Parmi ces mesures proposées : un étiquetage clair des boissons alcoolisées. "Aujourd’hui, c’est le seul produit pour lequel il n’y a pas d’étiquetage nutritionnel. […] Vous ne connaissez pas le nombre de calories par 100 ml, vous ne connaissez pas la composition du produit", relève l’alcoologue.
Si cette question se joue davantage au niveau européen, "les États ont aussi la possibilité d’impulser des politiques en matière d’étiquetage", assure Martin De Duve. "Nous demandons à tout le moins que le nombre d’unités d’alcool soit inscrit sur les flacons. Ça paraît tout simple et on ne comprend pas pourquoi d’ailleurs ça bloque parce que tous les acteurs du secteur disent qu’ils sont pour une consommation responsable et modérée."
Car, comme le relève ce dernier, pour pouvoir boire responsablement, encore faut-il savoir ce que l’on consomme. "On est au pays de la bière spéciale. Entre une pils à 25 cl à 5°, qui, effectivement, représente une unité d’alcool, et une trappiste à 9° de 33 cl, il y a un écart de 240%. Donc on fait fois 2,4", précise Martin De Duve.
Une autre mesure proposée qui s’est vue rejetée est de mettre à disposition de l’eau gratuite dans les lieux festifs. Une résistance de la part de l’Horeca ? "C’est vrai que l’Horeca est vent debout contre cette mesure depuis toujours. Pourtant, le gouvernement wallon avait même inscrit ça dans son intention pour cette législature. On sait aujourd’hui que c’est la mesure la plus efficace sur le terrain pour limiter les risques liés à l’ivresse en milieu festif et dans l’Horeca."