Ce vendredi 3 mars, les agriculteurs flamands manifestent à Bruxelles. En tracteurs dans les rues de la ville, ils veulent faire entendre leurs demandes concernant le plan "azote" au gouvernement flamand qui a repris cette semaine ces discussions sur le sujet.
Ce plan vise à réduire les émissions d’azote dans l’agriculture pour préserver la qualité de l’air. En effet, le secteur agricole en Flandre est responsable de 60% des émissions d’azote, et l’élevage porcin est particulièrement pointé du doigt.
Pour les agriculteurs flamands, en particulier les éleveurs de porcs, le plan en l’état menace leurs exploitations. Selon Renaat Moors, éleveur, les nouvelles charges financières imposées seraient insoutenables pour la plupart des exploitations. C’est pour ces raisons que puissant syndicat agricole flamand, Boerenbond, plaide pour une adaptation du plan pour éviter de porter atteinte à tout un secteur.
Lode Ceysen:
L’avenir de notre pays et de la Flandre est en jeu, notre propre production alimentaire flamande. Et vue l’instabilité mondiale, cela me semble important.
En effet, si plan azote n’est pas modifié, des centaines d’exploitations agricoles sur listes rouges seront tenues de cesser leurs activités ou de limiter le nombre de leurs bêtes d’élevage d’ici trois ans. Pour Lode Ceysen le patron de Boerenbond, c’est l’équilibre de toute une industrie alimentaire, qui emploi 120.000 personnes en Flandre, qui est remis en question si les règles restent les mêmes pour les agriculteurs.
Reste à savoir si le gouvernement flamand parviendra à trouver un équilibre entre les exigences environnementales et la survie de tout un secteur économique.