A cinq jours de l’échéance, la Commission européenne n’a toujours pas donné son feu vert au plan national de relance et de résilience de la Hongrie. Elle attend toujours des garanties d’attribution correcte des fonds européens, a-t-on appris de sources européennes. La Commission a assuré que le plan n’était toutefois pas suspendu.
Une douzaine d’États membres ont déjà vu, comme la Belgique, leur plan de relance approuvé par la Commission, ce qui leur permettra de recevoir dès cet été une première tranche des subventions et/ou des crédits du grand fonds UE de relance à près de 800 milliards d’euros. La Hongrie peut prétendre à 7,2 milliards.
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Étant donné que la Commission dispose de deux mois pour se prononcer sur le plan de relance d’un État membre à partir du moment où ce dernier le lui a remis, elle doit se prononcer pour le 12 juillet concernant la Hongrie, en justifiant sa décision quelle qu’elle soit.
Mais les rapports entre l’exécutif européen et le gouvernement du dirigeant nationaliste conservateur Viktor Orban ont été très tendus ces dernières années concernant le respect de l’État de droit, comme en témoigne encore dernièrement une loi homophobe hongroise qui a suscité une large désapprobation en Europe.
Interrogée, la Commission a assuré poursuivre l’évaluation approfondie du plan hongrois sur base des 11 critères prévus dans le règlement du fonds, mais a souligné que le plan n’était pas suspendu.
Jusqu’à présent, la Hongrie n’a pas demandé de prolongation du délai de deux mois endéans lequel la Commission doit rendre son évaluation de son plan de relance. Au contraire de la Pologne (qui a demandé une extension jusqu’à fin juillet) ainsi que de la Suède, de la Roumanie et de la Finlande (toutes trois fin septembre). Ces extensions, consenties de commun accord avec la Commission, doivent permettre de fournir davantage de précisions sur les plans.