Environnement

Plastique, trajets en avion et vêtements neufs : ce que les Européens se disent prêts à sacrifier pour la planète

Plastique, trajets en avion et vêtements neufs : ce que les Européens se disent prêts à sacrifier pour la planète.

© gilaxia

Une étude européenne réalisée par l'entreprise Ford à l'approche de la COP26 s'intéresse aux habitudes que les citoyens sont prêts à prendre (ou à perdre) pour limiter leur impact carbone.

Vêtements, voiture, voyages en avion, viande : les domaines dans lesquels les sondés sont enclins à faire "des sacrifices" varient selon les nationalités.

Les citoyens prêts à modifier leurs modes de consommation

Réalisée auprès de 14.000 citoyens dans huit pays d'Europe (Allemagne, Espagne, France, Italie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni), l'enquête s'est intéressée aux attentes et engagements des consommateurs vis-à-vis du changement climatique.

Globalement, 90% des sondés pensent "avoir un certain niveau de responsabilité personnelle dans la lutte contre le changement climatique".

Concrètement, ces convictions se traduisent par une volonté de faire l'impasse sur certaines habitudes, notamment

  • arrêter d'utiliser des plastiques non recyclables (45%),
  • limiter l'achat de nouveaux vêtements (34%),
  • laisser la voiture au garage plus souvent (34%),
  • éviter de prendre l'avion pour se rendre à l'étranger (25%),
  • ou encore manger moins de viande (15%).

Des changements de vie qui tendent à plus de sobriété, même si la nature des "efforts" varie selon les pays : si 44% des Britanniques sont prêts à limiter leurs achats de nouveaux vêtements (sachant que les vêtements sont un très gros polluants et sont très difficiles à recycler), ce chiffre passe par exemple à 32% en France et à 29% en Italie.

Les Français sont en revanche les premiers à mentionner l'usage réduit de la voiture (35%) tandis que les Allemands mettent davantage l'accent sur le fait d'éviter l'avion (30% contre 24% chez les Français).

Stop au greenwashing !

Si le sentiment d'urgence semble bien présent chez l'ensemble des sondés, les citoyens européens ne sont, d'un pays à l'autre, pas convaincus au même niveau de l'importance du rôle qu'ils ont à leur échelle. Les Espagnols, les Italiens et les Anglais pensent par exemple que la responsabilité au niveau individuel est "très importante" (respectivement 38%, 33% et 32%), contre 25% pour les Néerlandais et 21% pour les Français.

Ces réponses ne doivent pas nécessairement être interprétées comme un manque d'engagement ou d'intérêt pour la protection de l'environnement mais plutôt comme une forte attente vis-à-vis des instances au pouvoir décisionnel plus grand. Parmi les Français sondés, 62% jugent par exemple "important" (voire "extrêmement important") que les gouvernements et les grandes entreprises prennent des mesures immédiates pour stopper les effets du changement climatique.

Les Européens ne sont toutefois pas dupes quant aux engagements prétendument "verts" des marques.

42% estiment d'ailleurs que les entreprises qui pratiquent l'écoblanchiment devraient être sanctionnées par des pénalités financières imposées sous forme de pourcentage du chiffre d'affaires et/ou des bénéfices.

À quand un plan mondial de réduction des émissions carbone ?

Sur le plan politique, 24% des Français jugent l'élaboration d'un plan mondial de lutte contre le changement climatique comme "la priorité essentielle", juste après la reprise de l'économie post-épidémie Covid-19.

Un avis partagé par les autres sondés européens, notamment les Britanniques, qui sont les plus convaincus de l'urgence d'un plan de lutte contre le changement climatique : 34% considèrent cette mesure comme "une priorité", contre 29% pour les Norvégiens, 31% pour les Italiens, 28% pour les Néerlandais, 26% pour les Polonais et 23% pour les Espagnols.

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