Belgique

Plus de 5000 policiers ont manifesté à Bruxelles pour réclamer de meilleures conditions de travail, rien de concret n'est sorti de la rencontre avec les autorités fédérales

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Par Patrick Michalle et Anne Poncelet, avec Marc Sirlereau

La manifestation des policiers dans les rues de Bruxelles  a pris fin sans incident par une rencontre avec le Premier ministre entourés des ministres concernés. Selon nos informations, un échange de vue a permis aux différentes parties d'exprimer leurs points de vue mais rien de concret n'est sorti de cette rencontre au grand mécontentement des syndicats de police. Ceux ci ont exprimé à la sortie leur intention de définir un nouveau calendrier avec des actions "plus dures" selon Vincent Gilles. 

Les policiers ont manifesté aujourd'hui à Bruxelles, en réaction à l’agression mortelle d’un collègue à Schaerbeek il y a quelques semaines. Et pour faire respecter les engagements pris par le gouvernement en matière de salaires et de conditions de travail.
Ils se disent inquiets de leurs conditions de travail et de la violence à leur égard, de plus en plus fréquente selon eux.
Les syndicats réclament une véritable tolérance zéro contre tous les actes commis contre les forces de l’ordre.

La justice doit aller beaucoup plus loin, selon les syndicats

Pour les syndicats, le constat est simple, il y a trop de classements sans suite et la tolérance zéro n’est pas assez appliquée.

Un constat que nuance le monde judiciaire, avec la circulaire des procureurs généraux, qui date de novembre 2020. Elle prévoit que, lorsqu’un policier se retrouve en incapacité de travail, suite à des coups et blessures volontaires, les parquets doivent toujours engager des poursuites ; et le dossier ne peut être classé sans suite.

Mais pour les syndicats policiers, la justice doit aller beaucoup plus loin. Ce que nous voulons, si on parle de tolérance zéro, argumente Vincent Gilles, du SLPF, elle soit bien réelle, c’est-à-dire que les magistrats qui en décident finalement jour après jour que leur lecture de ce que sont les violences faites aux policiers, ce ne sont pas simplement des infractions.

Des réponses ont déjà été apportées par le gouvernement ces derniers jours. A l’avenir, par exemple, tout acte de rébellion à l’égard d’un policier, entraînant une incapacité de travail, aura systématiquement une suite judiciaire.

Il est aussi prévu qu’un magistrat d référence soit désigné dans chaque parquet pour tous les faits criminels, subis par les forces de l’ordre.

Enfin, le nouveau Code pénal prévoira des peines plus sévères, en cas de violence contre les policiers, une aggravation d de peines qui s’appliquera également lorsqu’un policier est agressé sans être en service, vu son statut de fonctionnaire de police.

© RTBF Fabrice Gérard

Faire respecter tous les engagements pris par le gouvernement

"Ce gouvernement a promis de travailler à une meilleure attractivité du métier de policier et de son statut, mais fait tout le contraire" indiquent les syndicats dans leur appel à manifester. "Nous demandons un statut attractif, une revalorisation de notre métier avec une rémunération adéquate". Et les revendications portent également sur le respect des accords pris dans le cadre de la non-activité préalable à la pension, "Il était entendu que ce régime particulier durerait jusqu’à l’harmonisation de tous les régimes de pension du secteur public".

L'invité dans l'actu: Raoul MOULIN, secrétaire permanent secteur des Corps Spéciaux à la CSC

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