Plus de séjours scolaires avec nuitées pour les élèves des écoles francophones jusqu’aux vacances de carnaval. C’est une des mesures prises pour l’enseignement par la Ministre de l’Éducation de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Caroline Désir, dans la foulée du dernier Codeco. Sont donc concernées les classes de neige, les classes de mer et les classes vertes. Pour les responsables d’hébergements et les organisateurs de séjours scolaires, le coup est rude. Enquête en région liégeoise.
Ce qui nous choque, c'est le manque de cohérence
Comment assumer ce nouveau coup dur? Une question qui se pose, par exemple, à la ferme d’animation "Le Fagotin" à Stoumont. L’ASBL vit principalement grâce aux activités avec nuitées. Une dizaine d’écoles avaient déjà réservé d’ici le carnaval et des demandes étaient encore en suspens. Dorian Kempeneers, directeur du Fagotin: "On n'est pas du tout contre un certain nombre de mesures, mais là, ce qui nous choque un petit peu, c'est le manque de cohérence entre ce qu'on nous dit qu'on aimerait bien, à savoir relancer la jeunesse qui a beaucoup subi, et, d'un autre côté, on nous empêche de faire des activités avec les jeunes. Et donc, outre la question financière qui est énorme et qui va vraiment nous faire mal, il y a aussi la question de: pourquoi, quel est le sens de tout ça finalement?"
On nous demande des reports, mais ça sature
Gérard Bistiaux dirige "Évasion scolaire", une agence de voyages basée à Huy et spécialisée dans les séjours scolaires: classes vertes, de mer et de neige. "On a une quarantaine d'écoles qui partent en janvier, ça représente 2400 enfants" explique-t-il. "J'ai déjà au moins une vingtaine d'écoles qui m'ont contacté en disant "essayez de nous trouver des solutions en mars". On essayera tout, mais ça sature parce que les reports, ils se font depuis deux ans. J'espère aussi une chose, c'est que les gouvernements feront une suite pour les aides comme ils l'ont fait avant". Et n’oublieront pas ces agences de voyages atypiques et peu nombreuses.