Plusieurs artistes français se portent ironiquement candidats à la présidentielle pour assurer leurs représentations

© Captures d’écran Twitter – Instagram / RTBF

Par Anthony Roberfroid

Après le secteur de la culture en Belgique, ce sont les artistes français qui réagissent aux nouvelles mesures prises à leur encontre dans l’hexagone.

Ce mardi, le Premier ministre français Jean-Castex a annoncé plusieurs mesures visant à limiter la propagation du variant Omicron. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le retour de jauges pour les grands rassemblements, limitant les capacités à maximum 5000 personnes en extérieur et 2000 personnes en intérieur, ainsi que l’interdiction des concerts debout.

Ces limitations ne concernent cependant pas les meetings politiques. Une décision qu’a justifié Jean Castex lors de sa conférence de presse : "Les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent […] une protection encore plus forte".

Le Conseil constitutionnel français avait d’ailleurs émis une décision en ce sens le 9 novembre, spécifiant que "la présentation du 'passe sanitaire' ne peut être exigée pour l’accès aux bureaux de vote ou à des réunions et activités politiques".

Cette décision ne fait en tout cas pas les affaires des artistes, qui doivent normalement adapter ou annuler leurs représentations. Mais certains ont dénoncé l’absurdité de la mesure et ont décidé de la contourner en se présentant à la présidentielle française. Rien dans la loi française ne les empêche de se lancer en campagne et d’organiser des rassemblements politiques. Fini donc les concerts, place aux meetings.

Les artistes-candidats se bousculent

Le premier artiste-candidat à avoir annoncé se lancer dans la course à l’Élysée a été l’humoriste Jarry, précisant à ses followers que son spectacle devient un "meeting politique".

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Et l’idée a rapidement été partagée par d’autres. Sur les réseaux sociaux, Eddy De Pretto, Grand Corps Malades, Julien Doré ou encore Hoshi ont également annoncé sous le ton de l’humour se présenter, rappelant par la même occasion les dates de leurs prochains concerts rebaptisés "meetings". Un sacré pied de nez au monde politique.

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Reste à voir si ces tweets, probablement ironiques, ne pourraient pas lancer une vague de contestation des dernières mesures.

Du côté des autres candidats et partis, plus institutionnels, certains ont annoncé que leurs meetings se feront avec des jauges. C’est notamment le cas de La République en Marche, le parti du président Emmanuel Macron.

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