Plusieurs femmes accusent un acteur des Amandiers de violences sexuelles, selon Libération

Dans son édition de vendredi, le quotidien Libération consacre quatre pages au "Scandale des Amandiers", fruit d’une enquête longue de huit mois durant laquelle le journal a recueilli la parole de plusieurs victimes. Celles-ci le mettent en cause pour des "violences sexuelles et physiques", mais ont décidé de ne pas porter plainte.

L’un des deux producteurs du film "Les Amandiers", Patrick Sobelman, a assuré vendredi que la production ne savait rien des faits de viols et violences dans le chef de Sofiane Bennacer avant de l’engager. "Il était absolument impossible d’arrêter le tournage et de virer Sofiane pour une raison très simple. Nous n’avions aucune base juridique pour faire ça", a-t-il déclaré sur les ondes de France Inter.

Pourtant, Libération affirme le contraire. "Dès les auditions, l’équipe entend parler d’accusation de viols contre Sofiane Bennacer et pourtant le comédien est engagé pour un premier rôle. Les producteurs apprennent moins d’une semaine après le début du tournage que Bennacer est l’objet d’une plainte pour "viol" et… rien ne se passe", écrit vendredi le quotidien français, qui explique que le tournage s’est déroulé dans un climat "d’omerta".

La réalisatrice du long métrage Les Amandiers, Valeria Bruni-Tedeschi, s’est dite "indignée qu’un journal comme Libération puisse piétiner à ce point la présomption d’innocence".

"À ce jour, tout le monde sait qu’il n’a pas été jugé, et un tel procédé relève, selon moi, d’un pur lynchage médiatique, procédé très éloigné d’une volonté d’informer de façon objective et impartiale", a écrit la réalisatrice du film dans un communiqué.

L’actrice et réalisatrice – qui serait la "compagne" de l’acteur selon Libération et Le Parisien – confirme également avoir eu "connaissance" des "rumeurs" dont faisait l’objet le jeune acteur pendant le tournage.

"Mes producteurs ont exprimé des craintes et des réticences, mais je leur ai indiqué que ces rumeurs ne m’arrêtaient pas et que je ne pouvais pas envisager de faire le film sans lui", a-t-elle ajouté, indiquant avoir été "impressionnée artistiquement par Sofiane Bennacer dès la première seconde du casting" de son film.