Cyclisme

Podcast OCNC - "Certains coureurs Soudal Quick-Step pourraient être énervés par l’attention autour de Remco Evenepoel"

On connaît nos Classiques S04E04 : avant l'E3 et Gand-Wevelgem

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Depuis quelques semaines, on est entrés de plain-pied dans la saison cycliste. Alors que Milan San-Remo vient de sacrer Mathieu van der Poel et que Remco Evenepoel et Primoz Roglic s’écharpent dans un duel au sommet en Catalogne, notre team cyclisme s’est retrouvée pour un nouveau podcast "On connaît nos Classiques." Au programme, les bilans des récentes courses, une projection vers l’E3 et Gand-Wevelgem mais aussi un focus sur la formation Soudal Quick-Step, toujours autant sous le feu des projecteurs cette saison.

Mercredi après-midi notamment, alors qu’elle amorçait les derniers kilomètres de Bruges – La Panne en large supériorité numérique, elle n’a pas su fructifier son surnombre, s’inclinant finalement face à un (très) solide Jasper Philipsen. Un manque de mordant dans le final que déplore Rodrigo Beenkens, qui estime, en outre, que les occasions se feront plutôt rares pour Soudal dans le futur (proche) : "A la Panne, malgré trois coureurs rapides et un coureur très rapide, cela n’a pas marché. Comme ça n’a pas marché lors du weekend d’ouverture. Les occasions sont rares de briller, donc de gagner sur les Classiques pavées. Il faut profiter des courses où il n’y a ni Mathieu van der Poel, ni Wout van Aert, ni Tadej Pogacar. Ce ne sera pas le cas dans les prochains grands objectifs. J’espère me tromper mais je crains que cette équipe Soudal ne doive attendre Liège-Bastogne-Liège avec Remco Evenepoel comme l’année dernière."

Remco Evenepoel. Le nom est balancé. Celui qui intrigue le grand public, qui cristallise toute l’attention médiatique, a fortiori depuis son exceptionnelle saison 2022. Au point même d’énerver certains de ses propres coéquipiers ? C’est la théorie avancée par Samuël Grulois : "Hier à l’interview, j’ai évoqué avec Yves Lampaert la déception de ne pas avoir gagné à la Panne. Avec un sourire en coin, il m’a répondu que, si, ils avaient gagné. Grâce à Remco Evenepoel au Tour de Catalogne. Donc autant l’attention autour de Remco Evenepoel pourrait un tout petit peu énerver certains coureurs de Classiques pavées au sein de l’équipe, notamment Yves Lampaert ou Florian Sénéchal, qui pourraient se sentir écartés du projet de l’équipe articulé autour de Remco Evenepoel, autant, quand ça va mal, on en profite pour prendre l’exemple de Remco comme paravent pour prouver que tout va bien chez Soudal Quick-Step."

D’ailleurs dans les faits, même si on a parfois tendance à trop tirer sur une ambulance Soudal Quick-Step pas toujours à l’aise dans les grands rendez-vous, la formation de Patrick Lefevere reste une formidable machine à gagner. Cette année ne déroge d'ailleurs pas à la règle, malgré les incessantes rumeurs qui gravitent autour du Wolfpack : "Je précise quand même que Soudal en est à 15 victoires, seul UAE a fait mieux au moment où on enregistre (NDLR : le 23 mars). Et puis 37 podiums, c’est un record cette saison. Donc le cyclisme ce n’est pas seulement dans notre microcosme, c’est un peu partout. Et en termes de résultats, l’équipe de Patrick Lefevere trône toujours en tête" détaille Rodrigo Beenkens.
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Le Wolfpack brouillé par une tactique à deux vitesses ?

Remco Evenepoel armé de son maillot arc-en-ciel.
Remco Evenepoel armé de son maillot arc-en-ciel. © AFP or licensors

"On connaît d’ailleurs la pression que peuvent mettre les fidèles sponsors de Patrick Lefevere depuis des années. Ce sont des sponsors qui apprécient le fait de gagner sur le sol belge et encore plus sur le sol flamand. Donc déception il y a sans doute…" entame Samuël Grulois avant d’être coupé par Rodrigo Beenkens : "Sauf si l’objectif de Soudal Quick-Step c’est de gagner le Tour de France avec Remco Evenepoel ?" s’interroge le journaliste.

Justement, en parlant de Tour de France avec Remco Evenepoel, c’est peut-être bien cette dualité (non avouée) dans les objectifs qui pourrait, à terme, lasser les spécialistes des pavés. La formation Quick-Step reste-t-elle une armada focalisée sur les Classiques ? Ou a-t-elle tout doucement entamé sa mue pour devenir une formation de Grand Tour ? En coulisses, ça reste flou, très flou. De là à perdre la motivation de certains coureurs  ? "Ah oui, il faudra être encore plus clair. Quand on évoque l’ADN de l’équipe avec les dirigeants, ça n’est pas clair. Vise-t-on les courses à étapes avec Remco ou les Classiques ? Je pense qu’il y a un petit brouillard qui ennuie les coureurs de Classiques. On évoquait notamment Lampaert, qui sera en fin de contrat, il pourrait faire partie de ces coureurs lassés par ce manque de clarté. Et si un jour, ça devient plus clair et que c’est tout pour Remco, ir, Lampaert&Co prendront sans doute des décisions. Je n’en sais rien mais je me mets dans leur tête" conclut Samuël Grulois.

 

Bruges-La Panne : le dernier kilomètre

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