Nouvel épisode de notre podcast cycliste "On connaît nos Classiques." Au programme cette fois-ci, le bilan de Milan-Sanremo, la projection vers les Classiques à venir dans les prochaines semaines mais également un gros focus sur le Tour de Catalogne, où Remco Evenepoel tient brillamment tête à Primoz Roglic, dans un duel de costauds.
"Je suis absolument séduit par ce que fait Remco" entame Rodrigo Beenkens. "Je ne pense pas qu’il soit en mesure de battre Jasper Philipsen ou Tim Merlier sur les Champs-Elyséées mais il progresse dans tous les domaines. Il a travaillé ses descentes, sur la Vuelta il a bossé son explosivité. Ici, sur le terrain de Roglic, les deux premières fois, il est devancé à la place mais termine dans le même temps, et la 3e fois il gagne avec deux secondes d’avance. Il a trouvé des cuisses explosives."
Un constat partagé par Samuël Grulois : "J’ai parfois été perplexe par rapport au garçon, par rapport à son comportement, mais quelle évolution, quelle capacité d’apprentissage. Quelle volonté aussi d’aller bosser ses points faibles. C’est clair qu’au début de sa carrière, l’explosivité était l’un de ses réels points faibles, mais le sprint qu’il fait hier (mercredi) pour lâcher Roglic dans les 400 derniers mètres est époustouflant. J’ai déjà hâte de le voir dans des pentes plus raides face à ce même Roglic. On sait que Remco, Roglic, Ciccone ou Almeida se retrouveront sur le Tour d’Italie, ça donne déjà envie d’y être. Je me demande vraiment, et on ne sait jamais vraiment lire dans les yeux de Roglic, ce qu’il se passe dans sa tête. Il a 33 ans, je me demande vraiment ce qui se passe dans sa tête. L’année dernière, il a dû abandonner la Vuelta remportée par Evenepoel. Ici, il voit Remco grignoter seconde après seconde, donc si Evenepoel venait à dominer Roglic dans le classement final de ce classement du Tour de Catalogne, je pense qu’Evenepoel prendrait un ascendant psychologique avant le Giro. Ce sont des petits éléments qui pèsent, à la fin, sur le physique et le moral."