Cyclisme

Podcast OCNC - Rodrigo Beenkens rebaptise le GP E3 : "Avec Van Aert, Van der Poel et Pogacar, ce sera le GP de 'Eux Trois'"

On connaît nos Classiques S04E04 : avant l'E3 et Gand-Wevelgem

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Cette fois ça y est : on entre dans le vif du sujet. Les pavés peaufinent leurs aspects les plus glissants, les monts se dressent fièrement dans la campagne flamande, la météo prépare ses "facéties" et les fans de cyclisme frétillent. Les Classiques flamandes s’enchaînent ces prochains jours, avec pour commencer le GP de l’E3, la traditionnelle "répétition" avant le Tour des Flandres. Dans le quatrième épisode de notre podcast "On connaît nos Classiques", nos spécialistes cyclisme se sont accordés sur un point : le trio magique composé de Mathieu Van der Poel, Wout Van Aert et Tadej Pogacar risque de ne laisser que des miettes aux concurrents.

"La course porte bien son nom", estime Rodrigo Beenkens. "Ce sera le Grand Prix de l’E3, mais aussi le Grand Prix de EUX TROIS." Notre commentateur des courses en télévision s’attend tout simplement à un feu d’artifice à Harelbeke. "Six jours après Milan-Sanremo, j’attends une nouvelle explication de géants. Et ce sera la première fois qu’on les verra ensemble sur une Classique pavée ! "

Notre consultant Gérard Bulens tente de trouver des pistes pour rendre un peu d’espoir aux adversaires des trois fantastiques : "Les conditions atmosphériques qu’on annonce sont plutôt agitées, avec de la pluie et du vent. Je pense qu’on va vivre une course très disputée. Et on pourra se rendre compte de la forme de certains autres coureurs en vue du Ronde, sur le même type de parcours." Samuël Grulois appuie : "C’est une course avec un enjeu important mais peut-être un peu moindre, tout de même, que le Monument de la semaine suivante. Les grands favoris viennent avec de solides équipes, mais c’est aussi l’occasion de laisser la voie ouverte, éventuellement, à l’un ou l’autre équipier."
 

Qui d'autre ?

A côté des trois grands noms, on peut aussi tout de même penser à des coureurs comme Stefan Küng, le Suisse de l’équipe Groupama-FDJ (3e l’an dernier sur l’E3 et à Paris-Roubaix, et 5e du Tour des Flandres), ou encore Benoît Cosnefroy, le Français (AG2R Citroën). "Ils viennent avec des équipes moins performantes sur la largeur mais ils peuvent brouiller les cartes. Il y a d’autres coureurs à suivre de près, et on attend aussi encore une fois une réaction de l’équipe Soudal-Quick Step", ajoute notre commentateur radio, qui espère un scenario moins formaté et une course moins cadenassée qu’un Tour des Flandres.

Il y a donc un peu d’espoir, tout de même, mais les trois grands noms reviennent tout de même automatiquement dans les conversations, après la performance de choix de Mathieu Van der Poel sur Milan-Sanremo. Rodrigo Beenkens ne s’inquiète pas pour Wout Van Aert, battu en Italie : "Il est prêt, c’est certain. Et Van Aert va avoir un avantage collectif : le quatuor de Jumbo-Visma va pouvoir être aligné pour la première fois. Dylan Van Baarle et Tiesj Benoot, les vainqueurs du Nieuwsblad et de Kuurne-Bruxelles-Kuurne, absents à Sanremo, vont venir s’ajouter à WVA et à Christophe Laporte. Avec ces quatre-là, il y a quand même quelque chose à faire. C’est aussi l’occasion de trouver les automatismes pour le Ronde." Reste que le Belge n’a toujours pas gagné cette saison, à l’inverse de son grand rival néerlandais (vainqueur aussi des Mondiaux de cyclocross, faut-il le rappeler). "Mais si Wout van Aert doit reprendre la main, je pense qu’il est prêt à attendre le 2 avril… Le Tour des Flandres : c’est ça qui compte réellement à ses yeux."

Tadej Pogacar, lui, va rouler ce GP de l’E3 pour la première fois et avec évidemment des ambitions de victoire. "Il pourra compter une nouvelle fois sur Tim Wellens et Matteo Trentin, très efficace dans la montée du Poggio samedi dernier", constate Rodrigo Beenkens. "Et l’équipe Alpecin-Deceuninck bâtie autour de Mathieu van der Poel n’a jamais été aussi solide, même si Jasper Philipsen ne sera pas là ce vendredi." En résumé, nous avons donc bien trois coureurs et trois équipes qui semblent vraiment au-dessus du lot pour nos spécialistes…

"Pour que quelqu’un d’autre gagne, il faudra que Van der Poel, Van Aert et Pogacar se neutralisent. Mais ce qui est terrible pour la concurrence, c’est qu’ils ne sont pas (ou plus) dans cet esprit-là. Ils veulent gagner. Si ces trois-là archi-dominent de nouveau, après ce qu’on a vu à Milan-Sanremo, ça risque de décourager un peu les adversaires. Certains le disent déjà", constate Rodrigo Beenkens, qui termine son argumentaire : "Sur une autre course, on pourrait chercher d’autres favoris. Mais à Harelbeke, normalement, neuf fois sur dix les plus forts sont devant. Et les trois plus forts, ce sont eux."

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