"Le poisson-lion est beau, mais il faut le tuer", affirme Maria-Virginia Escalona, infirmière vénézuélienne et pêcheuse sous-marine amatrice, à propos de ce poisson vedette des aquariums qui prolifère de manière vertigineuse, mettant en péril l’écosystème des Caraïbes et de l’Atlantique occidental.
Aussi appelé rascasse volante ou poisson scorpion, ce poisson zébré souvent de couleurs vives avec des épines et nageoires spectaculaires mais vénéneuses, est originaire des océans Indien et Pacifique. Il est désormais répandu de la Floride jusqu’aux côtes nord du Brésil.
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Insatiable, mangeant œufs, petits poissons, crustacés et mollusques, il est responsable au moins en partie de la baisse des quantités d’autres poissons dans la zone en même temps que la pollution, le réchauffement climatique ou la surpêche. "C’est un poisson invasif. Il n’a pas de prédateur" dans la région, explique la chercheuse vénézuélienne Laura Gutierrez, basée aux Canaries après avoir passé des années à étudier le poisson-lion dans son pays.