Les Jeux Olympiques de Paris en 2024 sont au cœur d’une importante polémique. Des travailleurs sans papier affirment être surexploités sur les chantiers de plusieurs infrastructures liées à la compétition.
Pour travailler sur ces chantiers, Moussa utilise les papiers d’un proche. Ce sans-papiers originaire du Mali touche 80 euros par jour, sans être déclaré. "Ces stades-là, ils sont construits sur le dos des pauvres, sur le dos des gens qui n’ont pas le pouvoir", dénonce-t-il. "Ils nous ont discriminés, ils nous ont exploités." Et il n’est pas le seul à être engagé au mépris de la législation sociale.
L'excuse des entreprises sous-traitantes
Pour le syndicat qui tente de les défendre, les irrégularités sont masquées par le recours à des entreprises sous-traitantes. "On nage dans un système totalement hypocrite, où les donneurs d’ordre se couvrent en disant 'moi j’ai signé un contrat commercial avec une entreprise, je n’y suis pour rien'", explique le secrétaire général de l’Union locale CGT-Bobigny.