La police polonaise a fait état d’un policier grièvement blessé, vraisemblablement victime d’une fracture du crâne, "en résultat d’une attaque par des personnes poussées par le côté biélorusse". "Le comportement de la partie polonaise est absolument inacceptable", a jugé le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Ils violent toutes les normes juridiques".
L’UE accuse Minsk d’avoir organisé l’afflux de milliers de migrants aux frontières de la Pologne et de la Lituanie pour se venger des sanctions imposées après l’implacable répression de l’opposition depuis 2020. Bruxelles et Washington ont annoncé lundi vouloir élargir dans les prochains jours ces mesures punitives.
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Paris a dénoncé mardi une "mise en scène inhumaine et macabre" à la frontière polonaise, utilisant "des milliers de migrants en détresse", dans le but de "fracturer l’Europe et faire peur aux Européens".
"L’essentiel, aujourd’hui, est de défendre notre pays, notre peuple et d’éviter les heurts", a dit mardi matin M. Loukachenko, cité par l’agence de presse étatique Belta. "Il ne faut pas que ce problème devienne une confrontation ardente". Son entretien la veille avec Angela Merkel marquait un succès pour le dirigeant biélorusse auquel les Occidentaux refusaient de parler depuis sa réélection décriée en août 2020.