Les mouvements citoyens anversois Ademloos, Ringland et stRaten-generaal ont fourni à la commission d’enquête se penchant sur la contamination au PFOS (acide perfluorooctanesulfonique) dans et autour de l’usine 3M de Zwijndrecht, une chronologie pour établir quelles informations ils ont reçues à quel moment. Ils ont souligné une nouvelle fois que jusqu’à récemment, ce produit chimique n’a presque jamais tiré la sonnette d’alarme et que les normes et connaissances scientifiques étaient bien moindres il y a quelques années.
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Les mouvements citoyens avaient déjà déclaré leur opposition à l’arrêt des travaux du méga-projet de liaison Oosterweel, destiné à boucler le ring périphérique d’Anvers, envisagé par certains après la découverte de la pollution. Pour les organisations, le chantier garantirait justement que les sols contaminés disparaissent et soient emballés de manière protectrice alors qu’un assainissement à grande échelle serait presque impossible. L’arrêt des travaux laissera les sols pollués, ce qui ne ferait qu’aggraver le problème, selon elles. Les mouvements avaient aussi défendu leur rôle dans ce dossier, alors que Manu Claeys, de stRaten-generaal, se trouve au conseil d’administration du maître d’ouvrage de la liaison Oosterweel, Lantis.
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La chronologie établie et accessible au grand public contient également des mentions de (rares) publications sur le PFOS dans les médias ces 21 dernières années et l’évolution des normes concernant ce produit chimique en Flandre et en Europe. "Nous apprenons que jusqu’à récemment, le PFOS est passé sous les radars de l’UE, autant en termes d’évaluation des risques toxicologiques que de recherche concrète sur les sols et de détermination de normes, notamment parce que la mesure des composants du PFOS est ardue et chère", selon les mouvements citoyens. "La Flandre ne fait pas exception. Réécrire l’histoire (ou inventer des complots) n’aide pas à avancer. Dans un contexte de progrès de la compréhension scientifique, la discussion pour savoir qui savait quoi et quand a moins d’importance que d’agir de manière appropriée sur base de ce que nous savons aujourd’hui", concluent-ils.
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