La commission d’enquête du Parlement flamand consacrée à la pollution aux substances per- et polyfluoroalkylées (PFAS) dans les sols confrontait lundi des responsables de l’Ovam, l’agence de gestion des déchets, avec des ministres flamands. En matinée, Ovam et ministres ont continué de s’accuser mutuellement d’avoir freiné la recherche et la communication aux habitants des dangers de la pollution à l’acide perfluorooctanesulfonique (PFOS) autour de l’usine 3M à Zwijndrecht.
Le 12 octobre 2017 avait eu lieu une réunion avec des représentants des ministres d’alors Ben Weyts (Mobilité) et Joke Schauvliege (Environnement), le responsable du chantier Lantis et l’Ovam. On y a pris la décision de ne pas lancer de vaste campagne de communication autour de la pollution au PFOS à Zwijndrecht.
Pour l’Ovam, la décision de ne pas communiquer a eu pour effet d’arrêter là la recherche pour mieux comprendre l’ampleur et les conséquences de cette pollution. "Si l’on avait poursuivi les études, nous aurions dû communiquer. Nous aurions dû aller par exemple dans les potagers des habitants, ce qui ne pouvait pas se faire sans communiquer, donc nous aurions enfreint la décision", a expliqué lundi Ann Cuyckens, cheffe de département gestion des sols à l’Ovam.