Le plus important test sanguin sur la présence de PFAS (substances per et polyfluoroalkylées) en Europe a été lancé lundi à Zwijndrecht. Il a lieu à la demande de Agence flamande pour les soins et la santé, qui a commandé une telle étude pour toutes les personnes vivant dans un rayon de cinq kilomètres autour du site de l'entreprise chimique 3M à Zwijndrecht. Il s'adresse à tous les habitants de la région, quelle que soit leur tranche d'âge, et vise principalement à donner aux participants un aperçu de leur exposition aux PFAS.
Dans ce cadre, quelque 75.000 personnes ont été invitées à se soumettre à une prise de sang, dont 9.000 (12%) ont accepté l'invitation. Les candidatures sont encore ouvertes jusqu'au 1er juillet, et ce nombre pourrait donc encore augmenter. "Nous remettrons les résultats personnels aux personnes concernées d'ici deux semaines", explique Tibo Demoor d'Eurofins, le laboratoire qui réalisera l'analyse des prises de sang. "D'ici six à huit mois, l'enquête devrait être terminée. Nous ne pourrons par contre tirer les vraies et principales conclusions que dans un an."
Il est certain que de nombreux niveaux élevés de PFAS seront trouvés dans le sang, prédit déjà le responsable d'Eurofins. "Certains indicateurs montrent qu'il y a un risque, mais des recherches supplémentaires sont nécessaires. Cette étude devrait permettre de déterminer les véritables conséquences sur la santé."
Les 9.000 personnes prêtes à faire analyser leur sang constituent un mélange sain en termes d'âge, allant de 1 à 100 ans. Selon Eurofins, le nombre de participants devrait également être suffisamment important pour permettre de tirer des conclusions scientifiques correctes.