Vivre à côté d’un broyeur à métaux est-il dangereux pour la santé ? Pour le savoir, la Wallonie va lancer un biomonitoring. Elle veut tester le sang et les urines des riverains des sept broyeurs à métaux wallons.
Au total 500 volontaires sont recherchés pour une vaste étude appelée "Biobro". Les profils recherchés sont des adolescents âgés entre 12 ans et 19 ans qui vivent dans les communes de Beez (Namur), Aubange (Luxembourg), Engis (Liège), Marchienne-au-Pont, Châtelet, Courcelles et Obourg (Hainaut), non loin des entreprises chargées de recycler nos vieilles voitures et nos anciens appareils ménagers.
"Ces dernières années, plusieurs études environnementales ont montré qu’il y avait une pollution autour des sites des broyeurs à métaux, notamment due au rejet des poussières qui contiennent certains polluants, explique Ingrid Ruthy qui pilote le projet pour l’Issep, l’institut scientifique de service public. La ministre de l’Environnement Céline Tellier et l’administration nous ont donc demandé de faire une étude pour voir si les riverains des broyeurs à métaux sont plus exposés aux polluants que le reste de la population wallonne."
Si cette étude se concentre sur les adolescents, c’est pour obtenir des résultats fiables. "Nous allons comparer les résultats avec des données que nous avons déjà pour le reste de la population wallonne dans cette tranche d’âge là, reprend notre interlocutrice. En outre, les adolescents sont un public qui n’est pas encore exposé professionnellement. Les résultats seront donc liés à leur environnement."